La poupée qui fait oui

Agnès de Clairville

Éditions Harper Collins, Coll. Traversée, août 2022, 288 p., 18 €

Mes découvertes VLEEL

LIVRE LU EN 2022

4e de couv. :

Fin des années  1980. Une école d’ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l’écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l’amour physique. Alors qu’elle se laisse porter par cette vie loin des siens, Éric, un étudiant magnétique de six ans son aîné, va croiser son chemin.
Le départ de sa fille est l’occasion pour Inès de revivre sa propre histoire : la rupture avec un monde clos et pétri de traditions, la liberté d’une chambre seule, et puis, très vite, une grossesse, la solitude et le retour à la case départ.  
Alors qu’Arielle s’initie à l’amour et cherche son père biologique, les terreurs d’Inès se font de plus en plus prégnantes. Et si un pesant silence s’immisçait dans leur histoire de filles ? Et si la chair de sa chair entrait elle aussi en amour par sidération ?
 
Une violence qu’on ne nomme pas. Une réalité qui s’impose vingt ans après les faits. À partir d’une tragédie qui touche nombre de femmes, Agnès de Clairville a bâti un roman étincelant où se côtoient la stupeur, la colère, la tendresse et une implacable lucidité.

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert ce roman à la rentrée littéraire,  grâce au groupe VLEEL. J’ai pu assister à  la rencontre sur zoom (replay sur Youtube). J’aime beaucoup la collection « Traversée » de chez Harper Collins qui publie des romans très contemporains.

J’ai un peu tardé à écrire cette chronique pour différentes raisons, et surtout parce que ce roman a eu un impact très personnel. Il m’a fallu le « digérer », laisser le temps au temps.

C’est un roman avec plusieurs entrées de lecture. Nous sommes fin des années des années 80. Mon adolescence, l’époque est importante en tant que fille, même si certaines choses n’ont pas tellement changées. Il est question de la découverte de la sexualité d’une jeune fille de 16 ans, ce qui implique des sujets comme le consentement et sur l’estime de soi, la volonté. Il est question de faire les bonnes ou mauvaises rencontres qui vont influencer votre avenir.

On peut aussi tirer un autre fil, celui de la famille avec ses secrets, ses non dits. Être une fille dans un milieu très codifié avec des règles sociales qui sont comme un carcan.

On va suivre la descente en enfer de cette gamine qui découvre sa féminité de façon assez frontalement. On n’est pas dans les clichés, on sent bien qu’il y a une base réelle.

Il est question aussi de réputation et de l’image de la jeune fille. On a aussi le regard sur les jeunes hommes.

Ce que j’ai aimé, c’est qu’on va suivre plusieurs voix qui ont des parcours intimes différents. Les personnages vont se raconter et raconter les rapports avec  Ariel notre héroïne. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est que l’autrice n’a pas joué sur l’effet miroir entre l’histoire de la mère et de la fille. Ce sont vraiment deux histoires bien distinctes.

Agnès de Clairville dévoile petit à petit les événements qui ont forgé les vies de nos personnages.

C’est un roman sur les choix qui ne sont pas toujours les bons mais on n’est pas dans un récit manichéen, Agnès de Clairville joue avec les zones grises sans jouer sur le sensationnel ou le sordide bien au contraire il y a une certaine lucidité, un côté cash.

Les personnages sont bien différents et chaque lecteur va s’identifier à l’un ou à l’autre.

Ce qui est terrible, c’est que ce qui arrive à Ariel arrive fin des années 80 et arrive aujourd’hui à des jeunes filles. Avec les nouvelles technologies cela peut être encore plus terrible.

Un roman fort où Agnès de Clairville laisse le lecteur se poser des questions avec les différents points de vu sur le sujet.

Je vous laisse découvrir tous les questionnements que soulève ce roman.

Loveday & Ryder Tome 5 Feu d’artifice mortel

Faith Martin

Trad. Benjamin Kuntzer

Éditions Harper Collins, fév. 2022, 285 p., 14,90 €

4e de couv. :

5 novembre 1961  : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.
L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.
Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.
Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…

Mes impressions de lecture :

Connaissez-vous la série « enquêtes de Loveday & Ryder » ?  Non ? Je vous conseille de les lire dans l’ordre car bien que les enquêtes soient résolues à chaque fois, elles ont des effets sur notre duo. Cependant si c’est juste un cosy crime pour vous détendre chaque roman à son charme.

L’intrigue se déroule en novembre 1961, quelques mois après la précédente aventure qui a laissé des traumatismes sur notre jeune stagiaire de police. Cela a son importance puisqu’à l’époque policier était un métier d’homme et les jeunes femmes qui entraient dans la polices étaient plutôt cantonnées à des travaux de bureau et à des enquêtes de voisinage.

Trudy Loveday a vingt ans et termine son stage, elle a fait ses preuves malgré les barrières placées sur son chemin au commissariat. Le Coroner, le Dr Ryder, 58 ans, lui s’est rendu compte du potentiel de la jeune femme et prend plaisir à enquêter avec elle.

Dans notre duo pas d’enjeu sexuel ou professionnel, alors pour créer des petites tensions sexuelles Faith Martin place sur le chemin de la jeune fille des séducteurs. De quoi parasiter les perceptions de notre jeune policière. Ce laissera telle prendre dans les filets du beau brun aux yeux bleus ? Saura-t-elle garder son calme face à un gougeât sans foi ni loi ? Et qu’en est-il de ses collègues… Vous l’aurez compris elle va avoir des raisons de s’énerver… Et je ne parle pas des situations où elle va devoir garder son sang froid…

Trudy a quelque chose d’innocent qui fait son charme. Elle n’est pas prude et coincée mais elle représente la jeune fille bien sous tous rapports.

Un nouveau personnage a fait son entrée dans la série, je me demande s’il restera dans les prochaines aventures. Dans cette enquête le journaliste Duncan Gillingham avait des comptes à régler, mais il pourrait avoir sa place pour d’autres enquêtes.

J’aime beaucoup cette série parce qu’elle traite de la place de la femme à cet époque. Faith doit garder les façons de penser de l’époque et ne pas choquer les lectrices d’aujourd’hui. Elle s’en tire bien. Il y a les rapports de force entre les hommes et les femmes, ainsi que le rapport au corps. Elle aborde ici le thème de l’avortement entre autre sujet.

C’est une série qui parle de la société anglaise du début des années 60, et de la famille n’en ai que le reflet. Ce cosy mystery se déroule dans ce petit microcosme.

Loveday & Ryder T4 Le secret de Briar’s Hall

Faith Martin

Trad. Hanna Chabchoub & Alexandra Herscovici-Schiller

Harper Collins, mai 2021, 285 p., 14,90 €

4e de couv. :

Oxford, Pâques 1961.
A Briar’s Hall, propriété de la famille de Lacey, une chasse aux œufs est organisée pour les enfants du village. Eddie, 11 ans, disparaît. Son corps est retrouvé dans un puits. Si l’enquête du coroner conclut à un accident tragique, le Dr Clement Ryder, médecin légiste, a des doutes.
Lorsque Martin de Lacey, le propriétaire du manoir, vient lui faire part du souhait du père de l’enfant de relancer l’enquête, Clement obtient de la police locale que Trudy Loveday soit affectée à l’affaire. C’est tout le petit monde de Briar’s Hall et de la famille de Lacey qu’il faudra étudier de près…

Mes impressions de lecture :

C’est le quatrième tome de la série, je vous conseille de les lire dans l’ordre, car bien que chaque épisode voie la conclusion de l’enquête tout ce qui entoure les personnages récurrents évolue de tome en tome.

Cette fois-ci nous avons une couverture vert printanier, ça tombe bien puisque l’histoire débute le dimanche de Pâques !

Cette nouvelle enquête entraîne Trudy et Clement dans la propriété de la famille de Lacey et mettre leurs nerfs à vif.

C’est un roman à la troisième personne mais l’assassin apparait distinctement deux fois dans la partie narrative, avant la confrontation finale.

Cette série est basée sur la différence d’âge, d’instruction, de culture et de fortune. De plus la maladie et la mort rodent…

Loveday fille d’un conducteur de bus et d’une femme au foyer essaie de sortir de son milieu au grand dam de son entourage. Nous sommes en 1961, les femmes sont rares dans la police. Elle doit donc se battre pour avoir un vrai rôle au sein de la police et elle doit aussi se battre contre les inquiétudes de ses parents. Son « petit ami » est complètement perdu et il n’est pas prêt à accepter les ambitions de Trudy. Et en plus elle est confrontée à des gens riches ou instruits qui font preuve de condescendance. Elle accumule une certaine rage… Par moment ça devient assez électrique.

Ryder lui doit se battre contre un secret, il a diagnostiqué la maladie de Parkinson. Il sait que les mois sont comptés pour lui en temps de coroner. Loveday a des doutes depuis ce qu’elle a découvert lors de l’enquête précédente. Avec Ryder on est dans une autre sphère sociale, il a des contacts d’une autre nature que ceux de la jeune Trudy.

Loveday est perturbée par les problèmes familiaux et Ryder par les siens, cela va un peu entraver le bon déroulement de l’enquête. Mais cela ne les empêche pas de trouver des pistes chacun avec sont approche personnelle et son savoir faire. Cette enquête va mettre à jour des questions très personnelles…

L’enquête va prendre des dimensions plus complexes de par l’implication de certaines « personnalités ». Ils ont va leur mettre des bâtons dans les roues jusqu’à les stopper complètement, enfin ça c’est ce qu’ILS croient.

Quand tout semble perdu … c’est là que tout se dénoue !

Ce cosy mystery utilise l’humour et des scènes cocasses mais je le trouve plus « sérieux ».

Je vous laisse découvrir les secrets de la campagne anglaise des années 60.

Bien entendu c’est avec impatience que j’attends le prochain épisode.

Voir aussi :

Le Corbeau d’Oxford

Le pique-nique presque parfait

Meurtre en coulisse

Loveday & Ryder. T3 Meurtre en coulisse

Faith Martin

Trad. Alexandra Herscovici-Schiller

Éditions Harper Collins, nov 2020, 285 p., 14,90 €

série « Loveday & Ryder » Tome 3

4e de couv. :

1960. Alors que la ville d’Oxford se prépare pour le premier concours de beauté Miss Miel au Old Swan Theatre, une des principales candidates est retrouvée morte. Un suicide ou l’élimination d’une concurrente gênante ?
Dans cette atmosphère de compétition féroce, la liste des suspects est interminable. Pour mener l’enquête, pas le choix : il faut se fondre dans la masse. Et quand, à son grand embarras, la jeune policière Trudy Loveday se retrouve à intégrer les rangs des prétendantes à la couronne, elle découvre un monde où, en coulisse, tous les coups bas sont permis.
Entre mauvais tours, chantages et duperies, elle et le Dr Clement Ryder doivent rapidement repérer le coupable, avant que l’événement devienne une course mortelle pour remporter le prix…

Mes impressions de lecture :

Pour la petite histoire, j’ai découvert cette série lorsque j’avais un partenariat avec les éditions Harper Collins. Et puis, il y a eu le confinement II et un changement dans les services et puis adieu partenariat. C’est la vie ! Maintenant je suis accro à cette série et il me fallait ce nouvel épisode des enquêtes de Loveday et Ryder. Ce cosy mystery a fait mon bonheur ce week-end avec un temps un peu mitigé !

J’aime beaucoup cette série qui se déroule en 1960 à Oxford, car c’est une période assez peu visitée. Le personnage principal est une jeune femme de 19 ans qui est policière stagiaire. Elle est consciente de sa place dans la société et dans ce corps de métier qui s’ouvre à peine aux femmes. Fille d’un conducteur de bus et d’une mère au foyer, chez qui bien sûr elle vit encore. Ces perspectives d’avenir son se marier et tenir sa maison. Cependant ce n’est pas ce qu’elle envisage. Elle est sage, disciplinée et droite elle veut devenir une policière à part entière, ce qui n’est pas encore envisageable. Son chef hiérarchique est contre l’ouverture du métier aux femmes. Cantonnée à des tâches assez restreinte elle a eu la chance de se faire remarquer par le coroner le Dr Clément Ryder avec qui elle a déjà mené deux enquêtes «  le corbeau d’oxford » et « un pique-nique presque parfait ».

Cette fois-ci c’est une amie à elle qui lui « apporte cette nouvelle affaire » et c’est elle qui va la transmettre au Dr Clément Ryder qui l’écoute et la conseille.

Voilà donc Clément Ryder et Trudy Loveday partis dans une nouvelle aventure très féminine.

On découvre le monde très particulier d’un concours de beauté « amateur ». Cette enquête va surtout mettre en scène des femmes. Il est question de jalousie,  de rivalité, de chantage, de vengeance, de séduction et de compétition. La naïve Trudy se laissera t-elle berner par tous les faux-semblants et les coups bas ?

Ce concours met en évidence le peu de perspectives des jeunes femmes. Devenir miss Miel c’est la possibilité d’un ailleurs possible.

A plusieurs reprise la parole est donnée au criminel qui rode dans les coulisses, le lecteur en sait donc un peu plus.

Trudy Loveday va prendre des décisions qui « égratignent » ses convictions personnelles autour de la loi. Elle grandit.

J’aime l’enthousiasme de Trudy et son besoin de faire le bien. Elle apprend à contourner son chef pour pouvoir mener des enquêtes avec Ryder. La complicité de la stagiaire et du coroner donne lieu à des scènes amusantes. Ce que j’aime ans cette comédie policière c’est l’humour et les réparties de Trudy Loveday car elle est très spontanée et respectueuse.

Les différences sociales son une thématique de cette série, que ce soit homme/femme ou riche/pauvre.

Je me demande quand sortira la prochaine enquête de ce duo, car la fin amorce un changement…

Loveday & Ryder. T2 Un pique-nique presque parfait

Faith Martin

Trad. Alexandra Herscovici-Schiller

Éditions Harper Collins, juin 2020, 281 p, 14,90€

En librairie le 17 juin 2020

Babelio / Editions Harper

pique-nique

4e de couv. :

Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…

Ma chronique :

J’avais adoré le premier tome « Le corbeau d’oxford » et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé ce duo improbable. Cette deuxième enquête est encore meilleure que la première puisqu’il y a moins de « présentation ». On peut la lire indépendamment mais bien entendu vous perdriez un petit quelque chose sur la partie qui touche aux personnages récurrents.

Quand je dis improbable c’est parce qu’on a d’une part une jeune femme policière stagiaire, issue de la classe ouvrière, elle a 19 ans elle est inexpérimentée car cantonné aux tâches subalternes par son supérieur. En 1960 les femmes dans la police ne sont pas bien vues/ venues. D’autre part on a un Coroner ancien chirurgien réputé avec un bon carnet d’adresse et porte feuille bien rempli, mais avec un gros problème qu’il essai de cacher, il a la maladie de Parkinson.

Nous sommes à Oxford été 1960. L’enquête va se dérouler dans le milieu estudiantin et l’aristocratie. Il ne faut pas faire de vague et n’égratigner personne. Pas facile lorsqu’on est en quête de vérité.

Ce qui aurait pu passer pour un accident va se compliquer au fur et à mesure que Ryder gratte le verni accompagné par la jeune et perspicace Trudy. Ils ne s’en laisseront pas compter. Qui était réellement la victime ?

Les sujets de réflexion ne manquent pas dans ce roman policier plutôt cosy mystery. La place de la femme est au cœur de l’histoire. Jusqu’où doivent aller les jeunes filles pour sortir de leur milieu et du carcan de la société britannique des années 60.

La société anglaise est aussi passée au peigne fin avec les classes sociales et l’écho de la deuxième guerre mondiale. Ex : ce n’est pas à portée de toutes les femmes de passer son permis de conduire alors que leurs mère ou tantes on conduit des ambulances pendant la deuxième guerre mondiale.

En fait chaque lecteur va trouver son angle de vue.

Faith Martin glisse quelques éléments comme une chanson, une publicité,  un événement public pour bien ancrer son  histoire dans cet été 1960.

C’est un roman à la troisième personne. Le lecteur en sait donc plus que les protagonistes. Ce qui m’a plus c’est qu’on est dans « la tête » de personnage que l’on suit, du coup c’est presque un « je » qu’on entend

Dès le début tout le monde se focalise (même le lecteur) sur un personnage antipathique, arrogant et imbu de sa personne, ce qui va le pousser à agir… avec lui c’est une autre facette d’Oxford qu’on va découvrir.

Les touches d’humour et les situations incongrues permettent de dédramatiser certaines situations graves. Je pense notamment à un certain coup de pied bien senti en réaction face à un comportement pour le moins déplacé.

J’aime beaucoup les prises d’initiatives de Trudy qui la mettent souvent en danger ou en porte à faux, mais ce qui lui permet de réagir et d’apprendre sur le terrain car c’est ce qui lui plaît.

Si avec Ryder elle apprend son métier et les coulisses des affaires j’aime qu’elle garde sa fraîcheur et la naïveté de la jeunesse, tout en étant consciente de la noirceur de la société.

Je remercie Babelio et les Éditions Harper Collins pour cette agréable lecture que j’attendais avec curiosité. Le troisième tome devrait sortir en fin d’année, croisons les doigts.

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harper collins

Sur ce blog :

corbeau oxford

Article précédemment posté sur Canalblog

12 bis, avenue du Marechal-Joffre

Anne de Kinkelin

Éditions Harper Collins, 3 juin 2020, 266 p,

Mes  Lectures Harper Collins

 

12 bis avenue

4e de couv. :

« Qu’avais-je, moi, pour commencer ? Une adresse : 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre 78800 Houilles. Je n’aimais rien dans cette localisation. »

12 bis, avenue du Maréchal-Joffre, à Houilles. C’est son adresse. Banale, comme elle. Hôpital-maison-bac avec mention : un pur esprit dans un corps frêle et l’âme perdue dans un sfumato proche de la brume du lac de Côme. Mais voilà qu’un jour, réfugiée sur son toit, Léa acte la rupture. L’été est là. L’heure des possibles. Le moment rêvé pour quitter les siens et surtout, vérifier si la banalité du lieu où l’on vit détermine la grandeur de son destin.
Elle tient l’itinéraire parfait : parmi les milliers d’occurrences trouvées sur Google, quatre « 12 bis », des êtres dont elle ignore tout et veut tout savoir. 2615 kilomètres plein Sud, de Mérignac à La Colle-sur-Loup en passant par Tarbes et Biarritz, pour goûter à l’art des jardins sauvages, vivre sa vie à l’envers, rire de la colère et – qui sait ? – apprendre à aimer sa mère.

Ma chronique :

C’est  le troisième roman de la collection « Traversée » que je lis et que j’apprécie beaucoup, pour chacun ce fut une agréable  surprise. Surprise dans le sens d’étonnement ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre.

Je trouve la couverture magnifique avec cette main levée comme si elle essayait de toucher les nuages à travers la vitre par une journée ensoleillée. J’imagine que c’est le paysage qu’elle découvre pendant un trajet en train que Léa.

Ce roman est à la fois à la première personne, Léa dix huit ans et certains chapitres sont à la troisième personne, ce qui fait que le lecteur à une vue d’ensemble contrairement à notre jeune héroïne.

Léa malgré son jeune âge a déjà un passif assez conséquent. On va avoir un condensé de huit d’anorexie et de souffrances. Des allers retour à l’hôpital à frôler la mort. Des relations familiales toxiques autant pour elle que pour ces parents. Famille dysfonctionnelle que l’on va découvrir de chapitre en chapitre.

Léa a un déclic à dix-huit ans avec son bac avec mention en poche. Elle décide de couper le cordon ombilical de manière surprenante. Elle décide d’aller à la rencontre d’inconnus habitant à la même adresse qu’elle dans d’autres villes de France pour découvrir si avec une adresse aussi banale on peut avoir un destin.

Le lecteur va découvrir ces inconnus avant elle puis avec elle …

Léa crée au fur et à mesure qu’elle progresse dans sa quête des déséquilibres. Elle bouleverse l’ordre des choses pour créer un autre équilibre. On pense au début qu’elle va prendre ce dont elle a besoin mais on se rend bien vite compte qu’elle a beaucoup à apporter en retour, ce n’est pas juste action-réaction.

Mais tout le monde est-il prêt à la recevoir ?

Le chaos qu’elle a laissé en partant de la cellule familiale va avoir des conséquences sur son parcours. Ce n’est donc pas une succession de rencontres, c’est à chaque fois une expérience, d’autant que chaque étape la fait elle-même évoluer.

Il y est question de sentiments, d’amour de soi et d’amour pour l’autre … ou le manque de tout cela.

Léa est très touchante par sa sincérité. Les mensonges et les non-dits lui ont fait tant de mal. Elle le dit elle-même l’hôpital lui a appris qu’il fallait être vrai, ne pas se tromper soi-même.

J’ai beaucoup aimé cette galerie de portrait d’être à fleur de peau même si certains je ne les ai pas apprécié !

C’est un roman qui parle des blessures qu’on peut s’infliger à soi ou à l’autre. Je n’en dirais pas plus pour vous laisser découvrir.

Cette histoire c’est aussi celle des graines que l’on sème sur son chemin de vie et qui parfois donnent de belles prairies. Une nouvelle fois je suis emportée par un voyage initiatique, une voyage de formation et j’y ai pris grand plaisir.

Merci d’avoir donné en fin de volume les titres des chansons qui ont donné le titre de chaque chapitre.

Je remercie les Éditions Harper Collins de leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

La science de l’esquive

Nicolas Maleski

Éditions Harper Collins, 8 janv. 2020, 217 p., 17 €

Mes lectures Harper Collins

4e de couv. :

Kamel Wozniak est en fuite. Locataire d’un meublé où pour rester invisible il faut se montrer habile, l’ancien boxeur sur ses gardes tente de se faire oublier le temps d’un été au vert. Mais de qui ? Et où s’arrête son plan B ? Difficile de disparaître dans une petite ville où un garçon comme lui, aux airs de desperado, n’est pas sans piquer les curiosités.
Après Sous le compost, Nicolas Maleski signe un roman qui s’ouvre comme un film des frères Coen, ménage un suspense de polar et déroule, dans langue où la lucidité combat à armes égales avec la causticité, l’épopée d’un antihéros insaisissable et pourtant pas si éloigné de nous.

Ma chronique :

« La science de l’esquive » est le deuxième roman de Nicolas Maleski. Je découvre cet auteur dont j’ai apprécié la façon de jouer avec le lecteur. Il l’intrique, joue avec les mots pour le mener vers des fausses pistes.

Les personnages ne sont pas vraiment ce qu’ils ont l’air d’être. Chaque personnage interprète à sa façon à partir de ce  qui est dit ou tu.

J’ai beaucoup aimé suivre ce gros dur tatoué avec une gueule de boxeur taiseux. Mais c’est surtout le  voir faire de mauvais choix. Lui qui veut se cacher, ne pas se faire remarquer il va croiser les personnes qui sont attiré par ce mystérieux inconnu. On sourit de son côté loser qui se met dans des situations délicates.

Il attire les confidences de tous les gens qu’il croise, lui est obligé de mentir pour préserver son secret mais petit à petit il va se faire apprivoiser et se mettre à nu.

Les Causses pourraient sembler paisibles et loin de tout mais elles recèlent bien de petits secrets  et des intrigues sensuelles.

Un roman aux chapitres courts qui s’enchaînent jusqu’à avoir le fin mot de l’intrigue.

Un auteur à suivre, d’ailleurs l’une de mes prochaines lectures sera « Sous le compost » son premier roman qui sort en poche.

Je remercie les éditions Harper Collins de leur confiance.

A bientôt pour « Sous le Compost »

Loveday & Ryder. T1 Le corbeau d’Oxford

Une enquête de Loveday & Ryder

Faith Martin

Trad. Alexandra Herscovici- Schiller

Éditions Harper Collins, 13 nov. 2019, 300 p., 14,90 €

Mes Lectures Harper Collins

4e de couv. :

Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter.
Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés.
La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford…

Ma chronique :

Si vous me suivez vous savez que les « cosy mystery » me plaisent beaucoup. Les personnes qui mènent l’enquête sont souvent des femmes dont ce n’est pas le métier. Ici notre héroïne est une jeune policière stagiaire de 19 ans, elle a donc la naïveté et l’inexpérience de nos héroïnes habituelles. Elle est parfois  accompagnée d’un partenaire plus expérimentée, ici c’est un Coroner, ancien chirurgien qui a un œil plus acéré et l’expérience de la vie.

Ce qui m’a plu dans un premier temps c’est ce qu’implique le personnage de Trudy Loveday. Nous sommes en 1960 à Oxford, en Angleterre. Trudy a 19 ans et elle entre dans la police, à l’époque un métier d’homme. On va donc la voir évoluer dans ce commissariat où on ne sait qu’elle tâche lui attribuer… Les archives sont un lieu peu dangereux… Entre sa jeunesse et son sexe, elle n’est pas aidée ! On va voir au cours de l’enquête qu’elle va  utiliser ce qu’on lui a fait faire avant. Cela va devenir sa force. En découvrant ce personnage j’avais les images de Shirley Trewlove de la série « Inspecteur Morse » qui se déroule en 1967.

NB : Les policiers montent dans une Panda, il doit y avoir une coquille car cette voiture est sortie en 1980.

On  découvre aussi à travers le personnage du DR Clément Ryder, d’autres problématiques liées à l’âge et à la maladie. Il y a tout ce qui touche au pouvoir, il a une place particulière dans les rouages de la justice.

Les policiers, pour la plupart , n’ont pas le beau rôle…

Après la mise en place du décor on va découvrir les enquêtes… Celle actuelle, celle qui fait les gros titres elle incombe aux policiers en fonction…

Notre duo improbable va quand à lui partir sur une autre enquête… Enfin c’est ce que l’on croit…

La thématique de ce roman tourne autour des secrets de famille. A force de masquer des choses on engendre bien des tragédies…

Si le rythme est un peu lent au départ avec la mise en place des personnages et des situations,  il va vite s’accélérer passé la moitié du roman. Et le plaisir du lecteur va crescendo au fur et à mesure que les choses se dévoilent ou se compliquent.

Tel que c’est présenté on se dit que c’est le premier épisode d’une série. Alors ma question maintenant que j’ai terminé cette histoire sera : Quand retrouverons-nous ce duo ?

Je remercie les Éditions Harper Collins de leur confiance.

harper collins

Qui en parle ?

Boukinette

Litote

Article précédemment publié sur canalblog