La cuisine tourne au vinaigre

Florence Jenner Metz

Éditions Alice, Coll. Deuzio, mai 2019, 165 p., 12 €

Lu dans le cadre de Masse critique Babelio / Editions Alice

4e de couv. :

L’école de Quentin organise un concours de cuisine. Grâce à un ami de ses parents qui est sous-chef Aux saveurs du palais, le jeune garçon va passer ses vacances dans le restaurant pour s’entraîner. Quentin pensait s’ennuyer, mais des choses étranges se passent dans la cuisine.

Quentin et Clémence, la fille du sous-chef, décident de mener l’enquête…

Ma Chronique :

Ce roman m’avait été chaudement recommandé par « ado accro aux livres » et j’ai bien fait de l’écouter, une fois de plus on se rejoint sur des lectures communes.

Tout dans ce roman jeunesse m’a attiré, la couverture aux couleurs chaudes et sombres avec la mise en lumière du duo confrontés à la magie. Le titre humoristique avec l’utilisation d’une expression très connue. J’aime bien cette maison d’édition jeunesse belge qui publie des livres de bonne qualité contenu et contenant.

Le premier chapitre est juste excellent, c’est un bel exercice de style en trois pages on est dans une narration qui joue avec les codes du thriller. La focale rend l’histoire terrifiante et glauque avec une descente d’adrénaline sur la fin du chapitre. On joue avec les clairs obscurs inversés. Sur les premiers paragraphe je me suis demandé si c’était un roman jeunesse, ne vous inquiétez pas cette impression ne dure qu’une page ou deux et on en sourit. Une fois passé cette scène l’histoire commence doucement, on est dans du quotidien avec ce garçon. La petite touche d’humour permet de relâcher la pression.

Petit à petit on va vers le mystère et l’étrange. Le côté fantastique ne touche qu’une partie de la narration. Le duo va se former et ils vont vouloir enquêter pour comprendre et mettre à jour d’étranges phénomènes. Ils sont conscients que personne ne les croiraient s’ils racontaient ce qu’il ont vu… Ils vont chercher à trouvé du concret…

Les rebondissements se font de plus en plus nombreux et montent en intensité. Les dernier quart du roman est beaucoup plus dynamique, le danger et les mésaventures s’enchaînent plus vite, on ne peut plus lâcher le livre jusqu’à la fin tant on craint pour les personnages. Les twists permettent de surprendre le lecteur… chut je me tais !

Les deux personnages principaux sont sympathiques et intrépides, un joli duo dont la curiosité va les conduire à découvrir un secret, très réactifs ils vont veiller l’un sur l’autre dans l’adversité.

Il y est beaucoup question de confiance, à qui se fier lorsque ce que vous avez vu paraît impensable ? Qui est du bon côté ?

Il y a toute la thématique autour de la cuisine cela va sans dire, mais il y en une autre très présente celle de l’enfermement. Nos deux héros vont souvent se retrouver en lieu clos plus ou moins anxiogène.

J’ai bien aimé ce roman fantastique. Il est très abordable par des lecteurs 10 ans et plus. Il n’est pas très long, les chapitres font en moyenne 4 pages.

Je ne connaissais pas l’autrice mais je pense la suivre.

Je remercie les Éditions Alice et Babelio de cette découverte.

Qui en parle ?

L’Ado accro aux livres

Article précédemment publié sur Canalblog

L’Enigme des tableaux fantômes

Christos Ortiz & Amélie Callot

‘Alice, Primo, 2014, 86 p.

Masse Critique Jeunesse/Babelio/ Alice Éditions

4 e de couv :

Monsieur Voltaire est un chien détective célèbre. C’est pour cela que Lord Sachat McGouttière a fait appel à ses services pour résoudre une affaire bien étrange : des fantômes hantent le manoir de Gouttière, frappés par une malédiction. Cela aurait commencé il y a plus de cent ans, au lendemain du mariage de Lady Ailein McGouttière et de Fergus McGouttière. Un chien en cavale recueilli au manoir avait accusé la portraitiste engagée pour immortaliser les mariés de lui avoir volé sa boussole et sa carte qui indiquait l’emplacement d’un trésor de pirates. La peintre, irritée, aurait jeté une malédiction sur toute la famille pour se venger… Notre fin limier, Voltaire, n’aime guère les chats mais le salaire (un gros paquet de croquettes) est honnête et l’affaire intrigante. Bientôt, il ne tarde pas à faire la connaissance de son premier fantôme. Tour à tour, tous les esprits du manoir vont présenter à notre détective leur version des faits…

Un roman policier palpitant et truffé d’humour qui met en scène un enquêteur cabot au flair expérimenté et à l’intelligence aiguisée. Et ces qualités lui seront bien utiles pour démêler le vrai du faux et venir à bout de cette étrange histoire de trésor volé et de malédiction. Il faut dire que les félins morts sont encore plus fourbes que les vivants !

Auteur :

Musicien professionnel et parolier durant une quinzaine d’années, Christos Ortiz se consacre à présent essentiellement à la littérature jeunesse. Seize albums, trois romans et une histoire pour la presse sont parus chez différents éditeurs (Bayard Presse, 400 coups, Talents Hauts, Averbode, Balivernes…) ; d’autres verront bientôt le jour. En parallèle à cette activité d’écriture intensive, il n’hésite pas à prendre d’assaut les salles de classes pour parler de dragons au chômage, de sexisme dans les catalogues de jouets, et tenter de créer, avec les enfants, les véhicules écologiques et les fariboles de demain…

Illustratrice :

Amélie Callot est née à Poitiers. Après un bac littéraire au Lycée du Futuroscope à Poitiers, elle est entrée en mise à niveau métier d’art (MANMA) à l’école Estienne à Paris. En 2005, elle obtient le DMA (diplôme des métiers d’art) en illustration et entre en DSAA (Diplôme supérieur des arts appliqués) en illustration médicale dans la même école. Depuis la fin de ses études, elle se consacre à la réalisation de tableaux et d’histoires illustrées et jongle entre les petits boulots (marchés d’artisans, portraits, illustrations médicales pour des banques d’images, travaux de mise sous plis, etc.) et le milieu associatif (avec le Crébassou, une petite association pour laquelle elle participe à la création de textes et illustrations). 

Ma chronique :

Je remercie Masse Critique pour m’avoir fait découvrir la maison d’édition Alice et une série jeunesse très sympathique, j’ai vu qu’il y avait d’autres titres.

La première chose qui attire l’œil c’est la magnifique couverture avec cette Chatte Victorienne. Puis une fois le livre dans les mains se sont les qualités d’impression. Papier épais et glacé avec des petites illustrations discrètes (plus des pages complètes) qui accompagnent le texte. C’est images permettent aux jeunes lecteurs de se faire une idée des décors.

Ce roman ce compose de chapitres courts écrit dans une police de caractère qui permet aux jeunes lecteurs de bien lire.

Après la forme venons en au fond.

Les protagonistes sont originaux tout en transposant des personnages humains classiques.

Le détective est un chien qui a du flair et qui est assez imbu de sa personne.

Les suspects des Chats aristocratiques écossais et roumains :

Les MacGouttière et les MacCats des écossais pure souche, des familles aristocratiques.

Irina de Transylvania (aux dents pointues et artiste sorcière).

Dimitri le pirate.

Que des Chiens et des Chats parlent cela n’a pas dérangé mon diablotin d’autant plus que l’auteur joue avec les caractéristiques de ses animaux.

Intrigues de famille, trésor disparu( et quel trésor!), une malédiction et manoir hanté… L’entête de la série s’intilule « Une enquête surnaturelle de Monsieur Voltaire).

De l’humour et des jeux de mots font sourire. Une lecture agréable aussi à haute voix avec les différentes caractéristiques des personnages et leur ton un peu guindé ! L’auteur a su donner la part belle aux dialogues.

Quand à l’enquête en elle même elle est assez brève. Monsieur Voltaire interroge les suspects, observe les lieux et les fameux tableaux. Ce roman s’adresse à un jeune public. C’est le genre de lecture qui peut inciter les lecteurs à passer une fois plus grands aux Conan Doyle et pourquoi pas aux enquêtes de Edgar Allan Poe.

La solution était depuis des siècles devant les yeux des protagonistes mais chacun cachant des petits secrets n’a pas su les voir, ni les détectives qui ont précédé le grand « Monsieur Voltaire » !

A bientôt pour d’autres découvertes…

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Article précédemment publié sur Canalblog