Ne ramenez JAMAIS une Fille du Futur chez vous (1)

Nathalie Stagier

Editions Syros, février 2016, 429 p., 16,90 €

 Mes lectures Syros

fille du futur

4e de couv. :

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous…
…  Parce que pour elle, votre monde ressemble au Moyen Âge
…  Parce qu’elle sera envahissante, agaçante, imprévisible
…  Mais surtout, parce qu’elle détient un secret terrible. Et c’est à vous qu’elle va le confier.

Ma chronique :

Ce roman fait partie des livres qui ont une histoire particulière dans ma vie de lectrice. J’aurais dû le lire à sa sortie mais il y a eu un petit souci de transport… donc après un voyage dans le temps il m’ai parvenu (deuxième envoi) et j’ai pu le lire.

Entrons dans le vif du sujet ce livre est présenté comme « une comédie à suspens », un petit voyage dans le temps, de la SF jeunesse… Des lectrices me l’avait chaudement recommandé j’étais donc dans de bonnes dispositions pour découvrir cette aventure. Une belle surprise ! Oups ! Je vais trop vite !

Dans une première partie Nathalie Stragier joue avec tous les codes des ados. On est bien dans tout ce qui les intéresse ou les préoccupe. La famille, un  sujet sensible à cette période de la vie. Le besoin de s’émanciper, de s’affirmer, de sortir du cadre familial, de voyager et tous les conflits qui en découlent.

L’adolescence et son monde des apparences où l’image que l’on renvoi influence les relations, codes vestimentaires et comportementaux, l’importance de la beauté, les signes extérieur de popularité. L’auteure va jusqu’à intégrer l’élément fondamental de ce monde lycéen : « le sèche-cheveux ». J’exagère, d’accord elle ne parle pas du lisseur… Tout ce qui touche à la pilosité est un sujet sensible pour les jeunes générations !

Ce roman parle des relations entre les deux sexes que ce soit l’attirance ou les inégalités, mais bien d’autres sujets.

La confrontation avec cette fille du futur donne lieu à des scènes cocasses et d’autres qui font réfléchir, mais le ton reste celui de la comédie.

Si l’histoire avait continué sur cette trajectoire, je vous aurez dit que c’est un roman jeunesse plaisant. Mais l’histoire va prendre un virage plus complexe. On va aborder des sujets assez graves et amener des questionnements qui demande réflexion.

C’est un roman qui aurait sa place dans un cours de philo, car Nathalie Stragier soulève des sujets classiques de la SF et sur les voyages dans le temps mais aussi des sujets plus centrés sur les choix et leurs conséquences. Je pense qu’il pourrait faire l’objet de discussions philosophiques. C’est un roman qui peut faire réfléchir sous couvert de légèreté.

Les tournures prises par cette histoire m’ont surprise et on donné au roman une autre dimension, un autre intérêt.

Les personnages sont bien campés sur leurs certitudes, c’est donc la confrontation avec l’autre et une façon différente de penser la société qu’ils vont devoir appréhender. C’est très intéressant et Nathalie Stragier a bien mis en place ses balises. Évidemment on attend de voir les modifications dans les modes de pensée des personnages. Ce qui tient en haleine, qui va changer ? Andrea et Pénélope qui n’arrêtent pas de se répéter qu’elles n’ont que seize ans et que les événements les dépassent. Elles sont un peu démunies face aux événements.

Au fait, la couverture ne correspond pas vraiment au personnage de Pénelope, grande blonde et frisée !

Par contre, j’attendais certains développements sur un autre sujet (dont je ne peux parler) qui n’a pas été exploré… Il le sera peut-être dans le prochain roman. Le lecteur prend parfois un brin de fil et essai de rembobiner en se créant son propre scénario… Je verrai bien si cette intrigue secondaire va être traitée ou abandonnée. D’où mon impatience de lire le prochain épisode.

Lorsque l’histoire se termine on reste dans une attente… Les personnages sont attachants et il reste des choses en suspens même si l’aventure semble achevée… presque frustrée…

C’est un roman qui est bien dans la ligne éditoriale des Éditions Syros, l’adolescence et la société.

Je remercie les Editions Syros pour leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

Mille jours en Toscane

Marlena de Blasi

Trad. Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnaud-Bay

Folio, 2013, 256 p.

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT FOLIO

4 e de couv :

«Le bar du village est devenu une véritable annexe de notre maison. Les habitués nous ont adoptés et s’ingénient à nous faciliter la vie. Il y a un téléphone au mur et quand je parle à mes enfants, à mon agent à New York ou à mes éditeurs en Californie, tout le monde se tait en imaginant que je discute avec le président des États-Unis. Le Centrale est notre bureau, notre PC, notre refuge. Je commence à comprendre pourquoi certains Italiens, avant de choisir un appartement, vérifient si le bar le plus proche leur conviendra…» 
L’auteur et son mari ont décidé de s’installer à San Casciano, un petit village toscan. On s’échange des recettes de cuisine (soigneusement consignées dans ce livre), on fait ensemble les vendanges, la chasse aux cèpes et aux truffes…. Marlena de Blasi nous offre une ode à la vie, pleine de saveurs, d’odeurs et de couleurs.

Ma Chronique :

J’avoue avoir un peu hésité à me lancer dans cette histoire qui semblait très personnelle. Mais, heureusement la curiosité a été plus forte, car ce roman a une résonance avec ma vie actuelle. C’était donc le bon moment pour le lire et il va de ce fait être un coup de cœur de l’été.

Le vin coule à flots, mais l’huile d’olive aussi. La Toscane est une terre mythique que j’aimerais découvrir un jour. j’ai bien aimé la réponse à la question « Les Toscan boivent-ils du vin à chaque repas ? » … Vous voulez connaître la réponse lisez-le livre ! ^^

Nous avons là une histoire personnelle romancée avec un travail de création autour des personnages inspirés de plusieurs personnes réelles.

Le couple a déjà fait l’objet d’un roman « mille jours à Venise ». Je ne l’ai pas lu alors je ne sais pas s’il est écrit dans le même style.

Nous avons ici un mélange d’éléments personnels autour du couple, du travail d’écriture et de la cuisine de Marlena. Nous avons une suite de questionnements sur les changements de vie. Ce n’est pas un journal intime, c’est un véritable roman avec un début et une fin. Voilà, j’ai trouvé ce qui m’avait freiné lorsque j’ai vu la quatrième de couverture.  Le récit est émaillé de recettes de cuisine. Et ceux qui croient que l’Italie ce sont les pâtes et les pizzas vont être déçus, les autres vont avoir des envies de cuisine italienne !

En fait il ne s’agit pas vraiment de mille jours. On est plutôt dans les quatre saisons. On va suivre la nature au fils des mois avec un temps fort dans chaque saison. On débute avec les beignets de fleurs de courgettes et on termine avec la nouvelle récolte… Certains trouverons qu’il y a des clichés : les vendanges, puis le vin, les châtaignes, les champignons puis des truffes, la cueillette des olives, l’huile d’olive. Mais, ces images d’Epinal vont parti de l’imaginaire méditerranéen. Ça sent le romarin et le basilic, l’expresso et le cappuccino, le feu de bois et le pain chaud dans le four à pain.

Un personnage très pittoresque va accompagner nos nouveaux arrivants il va leur faire comprendre que la Toscane qu’ils cherchent n’est pas la Toscane de la jeune génération. Mi-amusé, mi-intrigué il va leur faire revivre un peu de la Toscane passée. Il y a tout un monologue sur les traditionalistes et les progressistes.

J’ai beaucoup aimé les phrases en italien accompagnées par la traduction immédiate. On voit les mains qui accompagnent le geste.

J’ai beaucoup aimé des les descriptions des fêtes et des personnages.

On est vraiment transporté dans cette campagne un peu idéalisée mais on sent qu’il y a un fond de vérité. Dans la vie on rencontre parfois des gens qui partagent leur amour des bonnes tables.

Les thèmes de l’amitié et du partage sont des sujets qui me tiennent à cœur.

J’ai été très intéressé par les réflexions sur son travail d’écriture et sur son besoin de cuisiner pour être elle-même.

Bon, je ne vous cacherais pas que chez moi c’est jours-ci ça sent le romarin et le thym (ça c’es mon côté méditerranéen) l’huile d’olive et le pain chaud !

Ça fait toujours du bien des livres qui montrent des choses positives malgré les coups du sort.

Ce roman m’a fait penser à ma copine Delcyfaro… et comme par hasard elle vient aussi de le lire !

Je remercie Folio pour cette découverte…

SAM_0322

Fleur de citrouille dans mon jardin !

Non je n’ai pas assez de plants pour prendre les fleurs et en faire des beignets

SAM_0324

Pain recouvert d’huile d’olive, thym et pavot bleu.

SAM_0327 (800x678)

Pain Romarin, huile d’olive, Thym et pavot bleu.

Une tomate, du fromage et le tour est joué !

A bientôt pour d’autres délices littéraires…

NB pains surprises

Article précédemment publié sur Canalblog