Le goût du Liban Recettes & rencontres

Noha Baz,

Recettes : Joe Barza,

Photos : Aline Princet

Éditions Mango, 2021, 207 p., 29,95 €

4e de couv.

Un livre haut en couleur et en saveur ! Un beau livre magnifique, graphique, contemporain et savoureux sur la cuisine libanaise.
Le chef Joe Barza et Noha Baz partagent avec nous 60 recettes parmi les meilleures et les plus authentiques du Liban et nous emmènent dans un voyage gourmand unique. Et en plus des recettes, des textes, des ambiances et des portraits de personnalités d’origine libanaises (Nadine Labaki, Ibrahim Malouf…) qui évoquent leurs souvenirs de cuisine, leurs plats favoris et les images sensorielles auxquelles ils sont rattachés.
Un livre unique, gourmand et riches en rencontres !

Mes impressions de lecture :

En janvier 2021 je participais au mois de la littérature libanaise organisé par Maeve. J’ai découvert des auteurs et aussi un peu de cuisine et de musique. Au cours de l’année j’ai continué à explorer le sujet et partager hors réseaux sociaux, vous ne trouverez donc pas d’article. Le hasard fait bien les choses en décembre lors du Masse critique Babelio, je me suis vu attribuer un bel ouvrage « le goût du Liban. Et c’est ainsi que la boucle est bouclée puisque je finis l’année avec le Liban. Mais comme vous verrez ce n’est pas vraiment une fin.

Lorsque j’ai vu le livre dans la sélection masse critique je ne réalisais pas ce que j’allais recevoir. C’est un livre magnifique le grand format avec une couverture cartonnée. Le livre tiens ouvert sans soucis pour garder la page des recettes sous les yeux. Mon petit regret, qui est minime c’est qu’il n’y ait pas de signets en tissus pour garder pour marquer les pages. Oui j’ai mis signet au pluriel car on a envie d’en marquer plusieurs pour faire un menu complet !

Je suis une voyageuse immobile et j’ai fait un beau voyage…

Ce qui m’a plu dans cet ouvrage c’est la diversité des sujets. Ce n’est pas un livre de recette c’est  un régal pour les yeux et les papilles mais aussi des découvertes culturelles. Des personnalités libanaises parlent de leur rapport à cette terre et à sa cuisine. Donc au-delà de l’histoire personnelle des artistes (écrivains, poètes, musiciens, peintres et cuisinier…) ce sont différentes régions du Liban qui sont évoquées, géographie personnelle.

C’est un livre où les couleurs sont omniprésentes que ce soit comme sur la couverture les bleus mais aussi toute la palette des épices. On est sur de la pleine page, les textes sont aérés, les photos très évocatrices.

J’ai beaucoup aimé les pages  « les produits frais » et « le placard idéal » n’étant pas au fait de la cuisine libanaise avoir les produits de base ainsi rassemblés, c’est beau au regard et c’est surtout très utile. Il m’en manque plusieurs… Je n’ai pas eu le temps de tester les recettes mais j’ai fait mes repérages !

Comme dans un livre de cuisine les recettes sont réparties par catégories soupe, sauces, entrées, salades, plats principaux, desserts etc. Et pratiquement pour chaque section on a un portrait d’un artiste et son rapport à la cuisine libanaise.

La culture et l’histoire à travers la cuisine est un sujet qui m’intéresse, sur France Culture il y a quelques années j’écoutais de « bouche à oreille »  et autres émissions (la fabrique de l’histoire etc. ) qui se servait des l’art culinaire pour raconter un pays, les mœurs et les mots.

Mon côté méditerranéen a fait de belles découvertes.  

Mon côté « mère nourricière » à retenu des recettes que je réserve pour l’été et les produits de saison.

J’ai vu qu’il existait « Goût d’Afrique » et « Goûts des Antilles »… très tentant tout ça !

Je remercie les Éditions Mango et Babelio de leur confiance.

Ne ramenez JAMAIS une Fille du Futur chez vous (1)

Nathalie Stagier

Editions Syros, février 2016, 429 p., 16,90 €

 Mes lectures Syros

fille du futur

4e de couv. :

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous…
…  Parce que pour elle, votre monde ressemble au Moyen Âge
…  Parce qu’elle sera envahissante, agaçante, imprévisible
…  Mais surtout, parce qu’elle détient un secret terrible. Et c’est à vous qu’elle va le confier.

Ma chronique :

Ce roman fait partie des livres qui ont une histoire particulière dans ma vie de lectrice. J’aurais dû le lire à sa sortie mais il y a eu un petit souci de transport… donc après un voyage dans le temps il m’ai parvenu (deuxième envoi) et j’ai pu le lire.

Entrons dans le vif du sujet ce livre est présenté comme « une comédie à suspens », un petit voyage dans le temps, de la SF jeunesse… Des lectrices me l’avait chaudement recommandé j’étais donc dans de bonnes dispositions pour découvrir cette aventure. Une belle surprise ! Oups ! Je vais trop vite !

Dans une première partie Nathalie Stragier joue avec tous les codes des ados. On est bien dans tout ce qui les intéresse ou les préoccupe. La famille, un  sujet sensible à cette période de la vie. Le besoin de s’émanciper, de s’affirmer, de sortir du cadre familial, de voyager et tous les conflits qui en découlent.

L’adolescence et son monde des apparences où l’image que l’on renvoi influence les relations, codes vestimentaires et comportementaux, l’importance de la beauté, les signes extérieur de popularité. L’auteure va jusqu’à intégrer l’élément fondamental de ce monde lycéen : « le sèche-cheveux ». J’exagère, d’accord elle ne parle pas du lisseur… Tout ce qui touche à la pilosité est un sujet sensible pour les jeunes générations !

Ce roman parle des relations entre les deux sexes que ce soit l’attirance ou les inégalités, mais bien d’autres sujets.

La confrontation avec cette fille du futur donne lieu à des scènes cocasses et d’autres qui font réfléchir, mais le ton reste celui de la comédie.

Si l’histoire avait continué sur cette trajectoire, je vous aurez dit que c’est un roman jeunesse plaisant. Mais l’histoire va prendre un virage plus complexe. On va aborder des sujets assez graves et amener des questionnements qui demande réflexion.

C’est un roman qui aurait sa place dans un cours de philo, car Nathalie Stragier soulève des sujets classiques de la SF et sur les voyages dans le temps mais aussi des sujets plus centrés sur les choix et leurs conséquences. Je pense qu’il pourrait faire l’objet de discussions philosophiques. C’est un roman qui peut faire réfléchir sous couvert de légèreté.

Les tournures prises par cette histoire m’ont surprise et on donné au roman une autre dimension, un autre intérêt.

Les personnages sont bien campés sur leurs certitudes, c’est donc la confrontation avec l’autre et une façon différente de penser la société qu’ils vont devoir appréhender. C’est très intéressant et Nathalie Stragier a bien mis en place ses balises. Évidemment on attend de voir les modifications dans les modes de pensée des personnages. Ce qui tient en haleine, qui va changer ? Andrea et Pénélope qui n’arrêtent pas de se répéter qu’elles n’ont que seize ans et que les événements les dépassent. Elles sont un peu démunies face aux événements.

Au fait, la couverture ne correspond pas vraiment au personnage de Pénelope, grande blonde et frisée !

Par contre, j’attendais certains développements sur un autre sujet (dont je ne peux parler) qui n’a pas été exploré… Il le sera peut-être dans le prochain roman. Le lecteur prend parfois un brin de fil et essai de rembobiner en se créant son propre scénario… Je verrai bien si cette intrigue secondaire va être traitée ou abandonnée. D’où mon impatience de lire le prochain épisode.

Lorsque l’histoire se termine on reste dans une attente… Les personnages sont attachants et il reste des choses en suspens même si l’aventure semble achevée… presque frustrée…

C’est un roman qui est bien dans la ligne éditoriale des Éditions Syros, l’adolescence et la société.

Je remercie les Editions Syros pour leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog