Mujeres libres

Isabelle Wlodarczyk

Éditions Babouche à l’oreille, 2022, 16€

4e de couv. :

Les Mujeres libres est un mouvement féministe d’une grande force, porté par des femmes qui rêvaient d’émanciper et d’instruire leurs semblables. Il naît en Espagne dans les années 30 et vit encore aujourd’hui à travers le monde. Il fait l’objet d’une grande actualité historique et, à mesure qu’on exhume les cadavres des fosses communes franquistes, la parole des femmes est progressivement elle aussi réhabilitée.

Le roman « Mujeres libres »  s’inscrit au cœur des vies de ces femmes qui ont combattu avec passion, se sont engagées dans la guerre d’Espagne, sont mortes, parfois, avec courage et dignité. Il est traversé par ce même souffle qui leur a permis à toutes de se dépasser. Trois portraits croisés bouleversants, accompagnés d’une version en musique téléchargeable, composée et interprétée par Pierre Diaz.

Mes impressions de lecture :

Vous allez vous dire que je continue à être dans les années 30 et les effets des guerres du XXe siècle. Une fois de plus un livre est venu à moi pour s’insérer dans une suite de textes forts.

On m’a offert ce livre à la Comédie du Livre de Montpellier parce que je suis une femme et je suis espagnole. J’avais hésité à l’acheter moi-même. Je connaissais l’autrice pour un roman jeunesse que j’avais adoré.

J’ai fait une belle découverte en lisant ces trois nouvelles autour de trois figures féminines inspirées de plusieurs personnes réelles. Je ne connaissais pas ce mouvement des « Mujeres Libres » ni leur revue. J’ai bien envie d’en savoir un peu plus. Je suis espagnole mais je viens d’une famille où l’on ne parle pas de politique, le franquisme a causé bien des traumatismes et chaque famille a dû garder certains secrets pour survivre.

Les histoires sont brèves une quinzaine de pages pour la plus longue. Brèves comme la vie de ses héroïnes de la guerre civile espagnole. Vous vous doutez bien qu’elles faisaient partie des révolutionnaires. Des femmes exaltées, courageuses et prête à tout pour être libres.

Isabelle Wlodarcsyk a su mettre en avant l’origine de chacune et ce qui a déclenché leur révolte aussi jeunes. Des histoires émouvantes sans aucun pathos. Elle met bien en avant le rôle de la transmission de mère en fille pour garder sous le boisseau leur envie de s’exprimer. C’est une autre époque.

Je vous laisse découvrir ces parcours de vie. Après l’avoir lu ses nouvelles, j’ai écouté la version avec musique offerte avec le livre. Cela donne un plus aux histoires. Les musiques accentuent l’aspect dramatique et les extraits d’informations de l’époque nous resituent bien dans l’époque.

J’ai aussi lu cet ouvrage dans le cadre du challenge de l’été de Vleel. Il entre dans deux catégories « une maison d’édition que je n’ai jamais lu » et « une livre qui vous ouvre de nouveaux horizons » et je crois que c’est cette deuxième catégorie que je vais choisir.

Mississipi solo

Eddy L. Harris

Trad. : Pascale-Marie Deschamps

Éditions Liana Levi, coll. Piccolo, mai 2022, 12 €

Souvenir d’une rencontre à la Comédie du Livre de Montpellier mai 2022

4e de couv. :

Le Mississippi. Un fleuve mythique qui descend du lac Itasca dans le Minnesota jusqu’au golfe du Mexique, en passant par Saint-Louis et La Nouvelle-Orléans. Impétueux et dangereux, il charrie des poissons argentés, des branches d’arbre arrachées, des tonnes de boue, mais aussi l’histoire du pays et les rêves d’aventure de ses habitants. À l’âge de trente ans, Eddy décide de répondre à l’appel de l’Old Man River, de suivre en canoë son parcours fascinant pour sonder le cœur de l’Amérique et le sien, tout en prenant la mesure du racisme, lui qui ne s’est jamais vraiment vécu comme Noir. Au passage, il expérimentera la puissance des éléments, la camaraderie des bateliers, l’admiration des curieux ou l’animosité de chasseurs éméchés. Mais aussi la peur et le bonheur d’être seul. Il en sortira riche d’une force nouvelle et d’un livre fondateur.

Mes impressions de lecture :

J’ai assisté à une présentation de la maison d’édition par Liana Levi et l’éditrice a beaucoup parlé du travail de Eddy L. Harris. C’était la sortie en poche de ce roman et la suite de l’aventure était parue quelques mois au paravent « le Mississipi dans la peau ».

C’est un roman tiré d’une expérience très personnelle. Cette aventure l’a tellement marquée que plusieurs années après il récidivé. Maintenant que j’ai lu « Mississipi solo » je suis très curieuse de voir ce qui a changé dans cette partie de l’Amérique et comment il a abordé ce nouveau voyage, mais ceci est une autre lecture (à venir).

Dans «  Mississipi solo » à plusieurs reprises il se demande ce que les gens garderont de son bref  passage dans leur vie. Il fait référence entre autre au fait qu’il soit noir. Eh bien moi je ma brève rencontre au salon du livre de Montpellier c’est un homme grand qui dédicaçait debout et qui avait une jolie voix. Je n’avais encore rien lu de lui donc je n’avais pas grand-chose à dire.

J’ai choisi ce roman pour découvrir l’auteur à cause de les thématiques… l’eau, le fleuve, le voyage, la nature.

C’est un roman avec des chapitres courts qui mettent en avant un aspect du voyage. On a le pourquoi, le comment et avec qui… En fin de volume on a aussi une carte de l’itinéraire.

On pourrait croire avant de le lire que ça serait répétitif mais pas du tout. Chaque jour est une étape différente que ce soit au niveau de ce qu’il ressent, ce qu’il vit ou ce qu’il voit. Ce n’est pas non plus une accumulation de rencontres et d’anecdotes, il y a toute une réflexion sur la vie et sur son pays.

Il sait faire ressentir au lecteur les épreuves qu’il va vivre. Il n’est pas vraiment préparé pour ce périple, il a un côté naïf qui permet au lecteur de mieux s’identifier. On est loin du récit d’un sportif de haut niveau entrainé qui a l’habitude des voyages extrêmes. Il n’est pas dans la performance. Il est touchant et fait parfois sourire.

J’ai beaucoup aimé suivre ses aventures et ses rencontres. Comment en toute simplicité il nous raconte son parcours chaotique sur ce fleuve qui traverse plusieurs états d’Amérique. Il nous raconte une autre Amérique. Celle de gens pas sophistiqués et très attachés à leurs terres. On est loin du rêve américain et de la course à la réussite.

On va ressentir ses états d’âmes et ceux des gens qu’il a croisé.  Va-t-il réussir ? Dans quel état va –t-il terminer cette aventure.

C’est un cheminement personnel où les souvenirs se mêlent aux évènements présents et aux pensées de l’auteur.

C’est le style de livre où on a envie de souligner des phrases…

Je remercie Liana Lévi d’avoir su titiller ma curiosité. Ils sont terribles ces éditeurs passionnés !

Pour la petite anecdote je parlais avec une copine au téléphone et elle me dit je viens de lire un roman génial « Mississipi… » et moi de terminer « solo »… j’étais en train de le lire… j’adore ce genre de coïncidences.

Je vous laisse découvrir à votre façon ce roman.

Challenge VLEEL « un auteur que j’adorerais voir en VLEEL »

«Challenge 15 K #18.Tom Sawyer : « un livre qui se passe en Amérique »

Comédie du livre 2022

Chers lecteurs,

Je suis allée vendredi 20 mai à la Comédie du livre de Montpellier dans le cadre de mon travail. J’ai donc eu le plaisir de rencontrer des éditeurs, auteurs et traducteurs grâce à Occitanie livre & lecture. Le vendredi ce sont surtout les écoles qui viennent participer à des animations et tous les auteurs ne sont pas présents. il y a aussi les auteurs qui sont dans des rencontres un peu partout dans la ville. Cependant quel plaisir de pouvoir s’attarder avec ceux qui sont là puisqu’il n’y pas le rush du week-end. Ne pouvant pas rester les trois jours j’ai apprécié chaque rencontre.

Départ de la maison 6h30… train à 7h arrivée à la gare Saint Roch à 8h30… et grimpette vers l’esplanade… et la DRAC..

Entrée de la salle de musique
Jardin de la DRAC
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Table ronde sur les littératures européennes avec Muriel Morelli, traductrice, Corina Ciocârlie, autrice, Charles-Henri Lavielle et Liana Lévi, éditeurs.

Bien sûr j’ai raté mes photos !

Liana Lévi, éditrice
Charles-Henri Lavielle éditions Anacharsis

Désolée pour les autres participantes…

Des intervenants très passionnés nous ont parlé de leur travail, de leur vision de la littérature européenne. C’est terrible d’écouter les éditeurs défendre leurs petits on a envie de tout acheter et de tout lire !

De mon délicieux déjeuner en bonne compagnie point de photo trop occupée à parler et à savourer sur l’esplanade les délicieux mets…

Vous allez voir je vais faire un beau voyage international en commençant par la suisse, la Roumanie, le Luxembourg, la France, l’Amérique, l’Italie, l’Espagne…

Nicolas Feuz

Quel plaisir de retrouver cet auteur rencontré sur le Lydia en septembre et sur le zoom de VLEEL... je ne suis pas repartie avec Brume rouge mais avec le premier de la série « le miroir des âmes », il m’a averti je dois m’accrocher un peu… car il va y avoir des scènes assez rudes.

Cette année il ne sera pas au Festival Polar et Aventure du Barcarès…

Corina Ciocarlie faisait partie des intervenants de ma journée professionnelle. Cette balade littéraire qu’elle nous propose m’intrigue beaucoup. Comme vous pouvez le voir la couverture du livre est est très travaillée, j’aime ce genre de détails, mais moi qui aime que mes livres soient couverts c’est toujours frustrant de bloquer les rabats !

Laurine Roux j’ai découvert en début d’année « le sanctuaire » un joli coup de cœur, puis vue et écoutée en interview sur le zoom de VLEEL… un nouveau groupe de tentateurs qui mettent en avant surtout les maisons d’éditions indépendantes. Ce qui est bien dans ces rencontres discussions sur internet c’est qu’on a l’impression de continuer une conversation lorsqu’on rencontre la personne en vrai.

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Eddy L. Harris, ses romans ont des thématiques fortes que son éditrice Liana Lievi a su nous communiquer. Je ne pouvais pas repartir sans un de ses romans. J’ai choisi « Mississippi Solo » car l’eau aura un rôle à jouer…

Je n’ai pas acheté de livres des éditions Anacharsis car dernièrement je me suis offert « L’oeil de cuivre » de Panagiotis Agapitos et « l’art d’assaisonner les textes » de Sophie Rabau (dédicace à Lagrasse)

Il faisait beau c’était très plaisant de passer d’un stand à l’autre, d’une tentation à l’autre…

Je n’ai pas pu voir Christine Feret-Fleury qui devait être dans une animation. J’ai un de ses romans maintenant.

4e de couv.

Sanna fait partie des Cramés, des esclaves qui travaillent à la mine et exploitent les matériaux rares. Sa vie n’est plus ce que ce qu’elle était et elle peine à survivre. Tout comme la Terre qui est victime de nombreux phénomènes météorologiques dévastateurs. Son ami d’enfance, Kay, a disparu quelques années plus tôt et le jour de la mort de Grand’, la grand-mère de celui-ci, la jeune fille se fait mettre à la porte de sa propre maison. Elle décide alors de partir à la recherche de Kay…
Commence pour elle un long voyage en direction des montagnes, où vivent les Glacés, un groupe de personnes qui se sont réfugiés sous un bouclier climatique qui les protègent des aléas atmosphériques. Sanna retrouvera-t-elle son meilleur ami ?

Un petit tour sur le stand des Éditions du Cabardès, c’est toujours un plaisir de rencontrer l’éditrice Monique Subra qui défend ses publications avec passion. C’est ouvrages sont très prisés par les lecteurs de la médiathèque où je travaille.

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Michel Izard
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Je n’ai pas trop eu le temps d’écouter Michel Izard, mais le peu que j’ai entendu m’a convaincue qu’il s’agit d’un passionné qui aime raconter …

J’adore revenir d’une journée comme celle là avec mon petit sac plein de goodies et de livres !

J’espère vous parler très prochainement toutes ces belles lectures en perspective… J’ai été raisonnable vous ne trouvez pas ?

Comme il n’y a pas que des livres… j’ai profité de ma venue à Montpellier pour voir l’exposition

L’exposition dont vous ne voyez là que quelques fragments est assez sombre, crue et violente à mon goût. J’ai apprécié certains « détails ». Des œuvres qui ne laissent pas indifférent le spectateur. je ne connaissais pas du tout. Je pense qu’il faut un médiateur pour aller au de-là du simple ressenti.

Ce que je retiendrais de cette comédie du livre ce sont les sourires, le plaisir de retrouver des rencontres en « vrai » et les découvertes… Merci aux auteurs d’avoir joué le jeu et d’être photographiés avec ma « Ramettes »…

J’espère que ma petite balade vous a plu…