La maison enchantée

Agathe Sanjuan

Éditions Aux Forges de Vulcain, mars 2022, 352 p., 20 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :
Zoé est une jeune femme discrète. Rien ne la distingue des autres, sinon une passion dévorante pour l’art, née à l’adolescence. Montée à Paris, elle entreprend d’abord des études d’histoire de l’art, qu’elle abandonne, persuadée qu’une telle voie détruirait, à terme, son amour des images. Elle finit par trouver un apparent salut dans la collection d’estampes. Mais un jour elle est conviée à visiter une collection privée unique au monde, qui fait son admiration et sa terreur. Ce miroir tendu à son obsession lui en fait voir les dangers et la puissance.

Dans ce premier texte, roman d’éducation gothique aux accents merveilleux, l’autrice mêle une exploration du monde de l’estampe à une analyse de la folie qui anime tout collectionneur, mariant des scènes oniriques à une fine réflexion sur ce que l’art nous fait.

Mes impressions de lecture :

Est-ce que ça vous arrive de trainer pour écrire une chronique d’un livre COUP DE CŒUR  de peur de ne pas savoir partager ses émotions ? Eh bien voilà pourquoi j’ai tant tarder pour vous parler de « La maison enchantée ».

Il se trouve que dans ce roman je retrouve d’anciennes passions, celles des maisons et de la mémoire dans la fiction. Alors découvrir cette étrange aventure m’a procuré beaucoup d’émotions. La petite touche fantastique m’a rappelé des sensations ressenties dans « L’ombre du vent » de Carlos Ruiz Zafón dans cette étrange librairie. Dans « La maison enchanté » ce ne sont pas des livres mais des œuvres d’art qui vont dégager leur magie esthétique.

J’ai bien aimé le parcours suivit par Zoé de son enfance  jusqu’à son émancipation. L’élément déclencheur de son enfance qui va lui ouvrir des perspectives pour son avenir qu’elle n’aurait jamais imaginé. Elle est consciente de sa différence, même si elle essai de ne pas l’afficher, elle ne cherche pas à changer, d’une certaine façon elle assume.

Ce roman parle des rencontres qui sont fondamentales et vous conduise vers une vie singulière. C’est un peu un parcours initiatique. Zoé vient d’une famille où l’art n’a pas de place, mais quelqu’un va semer une graine qui en germant la conduira à faire des études d’art et à devenir une collectionneuse d’estampe.

L’exploration de ce monde d’artistes et de collectionneur va lui ouvrir des portes vers un monde singulier. Jusqu’à cette maison enchantée qui va bouleverser une fois de plus sa vie.

J’ai aimé la voir marcher sur le fil du rasoir entre la raison et la folie. Dans les deux cas elle est dans l’extrême. J’ai aimé l’image du funambule, et cette déambulation pas tout à fait droite…

J’ai passé mon temps à chercher des images de ce qu’elle découvre, ce qu’elle admire. Je n’ai pas forcément aimé les mêmes choses qu’elle mais j’ai pris plaisir à me laisser emporter par cet étrange fiction.

Il y a une grande richesse dans les différentes thématiques abordée mais je voudrais tant vous laisser surprendre que je préfère en rester là… Lisez-le et vous comprendrez !

Je vous invite à découvrir cet univers particulier et la belle plume narrative d’Agathe Sanjuan.

Encore une fois Elena Veillé a su trouver la couverture qu’il fallait !

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance et de cette belle découverte.

#marsaufeminin