Deux petits enfants de Tokyo, Yukio et Yukiko, scellent un pacte de fidélité en inscrivant leurs noms à l’intérieur d’une palourde, comme un serment d’amour éternel. Devenus adolescents, ils se retrouvent à Nagasaki sans se reconnaître ; les sentiments qui les habitent désormais, qui les troublent profondément, leur seraient-ils interdits ? Aux dernières heures de sa vie, la mère de Yukio cherchera à ouvrir les yeux de son fils en lui remettant ce coquillage sorti du tiroir de l’oubli.
Mes impressions de lecture :
Vous savez (peut-être) que j’aime bien lire des romans avec une date qui correspondent au moment de lecture de manière volontaire ou fortuite. Nous avons ici l’explosion de la bombe atomique le 9 août sur Nagazaki.
Je ne voulais pas lire ce deuxième tome tout de suite, cependant ma curiosité était plus grande et une fois lu les première pages je ne l’ai plus lâché.
On revient plus ou moins sur les évènements racontés dans le tome 1 mais cette fois-ci le narrateur et Yukio. Le fils de Mariko. Lui a vécu le secret de famille d’une autre façon. Et il n’est pas encore au courant de l’autre secret.
Dans ce roman on voit comment un secret de famille peut perdurer, se transmettre. Un enchaînement de souffrances.
On découvre de nouvelles facettes, on retrouve certains évènements mais d’autres histoires.
J’ai bien aimé le jeu avec les « hamaguri » retrouver les paires de coquillages qui retrouvent leur unicité. Une jolie image pour parler des deux moitiés d’un couple. On fait plusieurs essais mais il n’y a que deux qui forment un tout.
Je ne connaissais pas la particularité de la ville de Nagazaki et de la forte présence de la communauté catholique.
Je n’avais pas non plus compris que l’autrice japonaise, vivant au Canada avait écrit en français, c’est en cherchant le nom du traducteur que je me suis rendu compte qu’il n’y en avait pas.
Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d’abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d’une vie familiale marquée par les mensonges d’un père qui l’ont poussée à commettre un meurtre. Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n’échappe à son destin.
Mes impressions de lecture :
Voilà quelques mois on m’a conseillé cette série mais je n’ai pas eu le temps de la lire jusqu’à maintenant.
C’est un roman bref qui fait partie d’une série de 5. Je trouve que c’est intéressant de publier des romans si cours séparément au lieu d’en faire un seul avec 5 parties.C’est très agréable à lire dans ce petit format. La brièveté du texte augmente la curiosité du lecteur à savoir la suite.
Ce premier roman de la série « le poids des secrets » est à la fois complet et en même temps la fin nous ouvre une porte sur un autre personnage et donc un autre témoignage, du moins ce je suppose.
Une vieille dame a vécu à Nagasaki et la bombe nucléaire. On a des considérations sur la seconde guerre mondiale du point de vue d’une japonaise. Elle est lucide, avec un esprit critique elle remet les choses à leur place.
La veille de sa mort Yukiko commence à parler de cette période avec son petit fils curieux, alors qu’elle n’a jamais voulu en parler à sa fille Namiko. On a la thématique de la transmission, on a souvent observé qu’après la seconde guerre mondiale la parole c’est libéré bien après, ont sauté une génération.
Namiko est la narratrice, l’observatrice cependant le roman se compose en partie de la « confession » de Yukiko. Ce qui donne la narration de faits du passé et du présent avec les réflexions de la fille lisant la confession de sa mère. Quel héritage ! Transmission de la mère à la fille.
On découvre le Japon d’avant guerre et pendant la seconde guerre mondiale, avec les conséquences des coutumes.
La grande Histoire va se mêler aux drames de la petite histoire familiale et de ce fameux secret de famille.
C’est avec curiosité que je vais lire les autres tomes.
NB : il n’y a pas longtemps j’ai lu « la librairie Tsubaki » (chronique en retard et je retrouve ce mot qui signifie camélia.
4e couv. : Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre à la suite de l’invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l’abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun – parent, enfant ou domestique – sont régulièrement interrompues par les raids allemands. … Deuxième tome de la saga des Cazalet, À rude épreuve reprend le fil de l’existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d’explorer les secrets les plus enfouis, alors que l’Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté.
Mes impressions de lecture :
Elisabeth Jane Howard (1923-2014) a publié ce deuxième tome de la Saga Cazalet en 1991 mais la traduction française date de 2020.
Dans la continuité du tome 1 nous retrouvons des personnages déjà rencontrés et d’autres qui vont venir apporter leur histoire.
Cette partie de l’histoire débute en septembre 1939 et se termine en hiver 1941.
En début de volume on retrouve l’arbre généalogique et les domestiques de la maison Cazalet. Cela peut rassurer les lecteurs. Ayant lu le tome 1 il y a déjà plusieurs mois j’ai bien aimé commencer par cette vision panoramique des personnages.
La thématique principale liée à l’époque est bien entendu celle de la guerre et des implications politiques. On va aussi voir comment les civils vont se préparer. Première réaction faire sortir le plus de personne de Londres. La famille Cazalet se retrouve dans le même village où ils passent une partie de l’année à la belle saison. Ce sont des privilégiés économiques mais aussi parce qu’ils s’exilent volontairement sur leurs propriété. Mais à côté d’eux on va découvrir les « évacués » avec toutes les différences culturelles. On va rencontrer les premiers grâce aux enfants ce qui donne une version particulière. Richesse et pauvreté, campagne et ville, famille et isolement. Puis, en temps de guerre il va y avoir différentes étapes…
Ce roman fait la part belle aux relations hommes / femmes, toute une époque. Epoque de changements. La place des femmes dans la famille, dans la société, les études et dans les préparatifs de la guerre. On sent les tensions et les envies qui bouillonnent surtout dans la jeune génération, surtout lorsqu’elle réalise que les parents ne sont pas tel qu’ils sont en société.
On va découvrir la femme en tant qu’épouse, mère, puis maîtresse… les imbroglios de l’adultère avec les secrets, la culpabilité surtout chez la femme, les grossesses non désirées. Le deuil et la perte de l’enfant. L’homosexualité féminine…
La place dans la société, les études et les rôles dans cette deuxième guerre mondiale. L’expérience de la première guerre mondiale a mis en évidence leur importance même si on les cantonne à l’intendance et aux soins…
Les interactions au sein des différentes familles et les enjeux selon les origines. La place de la culture diffère d’une éducation à l’autre. La jeunesse est portée vers la musique, la peinture, l’écriture, la comédie… (Tiens encore une jeune fille voulant devenir comédienne… ça me rappelle quelque chose !).
De la vie quotidienne au destin de la nation on va suivre les petits et grands drames qui vont jalonner le destin de ces personnages.
La découverte de l' »autre » à travers d’autres familles et des ressortissants juifs allemands ou autres étrangers. C’est aussi l’Europe que les jeunes vont découvrir à travers les informations.
Ce que j’aime bien dans les sagas familiales c’est m’attacher à certains personnages et les voir évoluer dans l’existence. Elisabeth Jane Howard explore ici les couples, comme ans d’autres textes mais aussi l’apprentissage des jeunes filles…
La thématique de la mémoire est très présente, entre les souvenir de la première guerre mondiale, le souvenir de personnes décédées ou la perte de mémoire de certaines personnes ont a toute la panoplie.
Si les 571 pages vous inquiètent je vous assure qu’il ne faut pas. La succession de scènes qui durent à chaque fois quelques pages à peine entrainent les lecteurs dans l’intimité des personnages. On dirait qu’un faisceau de lumière éclaire un décor et qu’on voit vivre les gens le temps d’une scène. Il y a beaucoup de mouvements, c’est très vivant. On n’a pas le temps de s’ennuyer. On court avec les enfants, on les voit évoluer. On voit aussi le temps de l’attente… de la guerre…
Elisabeth Jane Howard manie les dialogues avec brio pour nous faire découvrir les personnages et faire avancer les l’intrigue. Elle utilise aussi la correspondance et les journaux intimes. toutes c’est divers types d’écritures permettent au lecteur de ne pas se lasser.
J’ai pris encore fois grand plaisir à me laisser emporter par ses chroniques familiales. Plus que quelques mois pour attendre le tome 3… dont on peut lire les trente premières pages pour patienter !