Le flambeur de la Caspienne

Jean-Christophe Rufin
Editions Flammarion, juin 2020, 322 p., 19,50 €

flambeur de la caspienne

Le pays : un rêve…
Habitué aux destinations calamiteuses, Aurel Timescu, le petit Consul, est pour une fois affecté dans un lieu enchanteur. Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan ex-soviétique, est une ville pleine de charme au climat doux, au luxe élégant. À la terrasse de cafés d’allure parisienne, on y déguste un petit blanc local très savoureux.
L’ambassade : un cauchemar…
Le chef de poste, autoritaire et brutal, est bien décidé à se débarrasser d’Aurel. Le fantôme de sa femme, récemment victime d’un tragique et mystérieux accident, plane au-dessus de l’ambassade. Et l’équipe diplomatique, tétanisée par le deuil, est livrée à la crainte et au soupçon.
Il n’en faut pas plus pour qu’Aurel se lance dans une enquête plus folle que jamais. Basée sur de fragiles intuitions, elle prendra, entre mafias locales et grands contrats internationaux, l’ampleur d’une affaire d’État.
Cette fois, Aurel ne lutte pas seulement pour faire triompher la justice. Il se bat pour une cause nouvelle et inattendue : rester là où il est et connaître enfin le bonheur.

Mes impressions de lecture :

Je voulais lire  « Le suspendu de Conakry » depuis sa sortie, mais ça ne s’est jamais fait. Et lorsque « Le flambeur de Caspienne » a croisé ma route je n’ai pas hésité. J’avais déjà entendu parler de ce personnage lors d’interviews de Jean-Christophe Rufin et il m’intriguait. C’est un auteur que j’aime bien.

Je découvre donc ce personnage assez étrange dans cette troisième enquête, ça ne pose pas de problème en soi mais je compte lire les deux précédentes enquêtes pour bien savourer ses excentricités. J’aime son côté anti-héro. Plus il dit du mal de son apparence plus on entre en empathie avec lui. D’ailleurs c’est un peu se qui va se passer. On le voit sympathiser avec le gendarme de l’accueil et surtout les secrétaires et employées de l’ambassade grâce à son côté lunaire ou « inoffensif ».

J’ai découvert un peu l’Azerbaïdjan et cette presqu’ile de Bakou. J’avoue que la mer Caspienne et tout ce qui la concerne je ne connaissais pas trop. Ce mélange de modernité et de culture antique créent un contraste propice à tous les extrêmes.

L’enquête sert de prétexte à parler de sujets politiques et culturels. Ces contrats internationaux dont on entend parler parfois à la tv, les négociations  occultes etc… La fameuse culture française (ça vaut pour tous les pays je suppose) qu’on maintient grâce aux consulats et ambassades. Tout cela est bien mystérieux pour les non initiés.

J’ai bien aimé aussi ce personnage qui s’attire l’aide des femmes dans un univers assez masculin. Ce côté petites souris qui voient, entendent tout et ne disent rien. Petit à petit on va découvrir qu’elles forment un maillage important sans le savoir.

Il y a des passages assez cocasses notamment en ce qui concerne ses habitudes vestimentaires. Il semble à la fois avoir un look recherché et en même parfois il met les vêtements dans l’ordre d’apparition…  Non seulement il est resté coincé dans une mode « apparatchik soviétique » entre marron et vert. Ce qui est malin car deviendrait presque invisible. Mais il fait des assemblages très audacieux (surréalistes) salopette en jean, blazer bleu, gilet rouge et bottes en caoutchouc… ça pique les yeux !

Et de le voir se débattre avec des avances sexuelles… Cela donne lieu à des scènes qui valent leur pesant de cacahouètes !

J’ai bien aimé aussi son « réseau » qui lui permet d’obtenir des informations au niveau international.

La musique joue un rôle important dans la résolution des énigmes ainsi que l’alcool et le vin blanc en particulière… Le Tokay… son côté Roumain ressort !

C’est une lecture qui m’a fait beaucoup rire même si le fond du problème est bien triste.

Un roman détente qui se lit d’un trait !

Tempêtes et ouragans

et autres excès climatiques

Emily Bone
ill. Bao Luu
Trad. Pascal Varejka
Editions Usborne, coll. Les p’tits curieux, sept 2020, 14 p., 9,95 €

Mes découvertes Usborne

Chroniques jeunesse du mercredi

tempêtes et ouragans

4e de couv. :
Tempêtes, tornades, ouragans, sécheresses… soulève les rabats pour découvrir toutes sortes d’excès climatiques et pour comprendre pourquoi ils se produisent.

Mes impressions de lecture :

Lorsqu’on ma proposé cet ouvrage je pensais fêter la fête de la science à ma façon. Les choses ne se sont pas déroulé comme prévu… notre tempête est autre…

Dans le journal météo ou journal d’actualité « tempêtes, tornade, ouragans,  grands froids, sécheresse… » semblent s’enchaîner et on a beau donner des jolis prénoms cela reste des catastrophes météorologiques. Alors avec ce petit ouvrage on va pouvoir aborder les sujets avec les plus jeunes.

Pour chaque sujet traité nous avons une double page (2×20 cm) qui représente un paysage.  Pour la tempête en mère c’est un bateau dans la tourmente mais aussi le phare. En plus des explications développées dans les rabats plus ou moins grands nous avons aussi des « bulles » où des gens parlent et on voit les préoccupations de chacun. Le marin pêcher veut rentrer au port, le berger rentrer ses moutons… ces bulles servent aussi aux personnages de poser des questions comme par exemple le citadin qui s’interroge sur la foudre. Et les réponses sont dans les rabats.

tornardes

La double page des orages nous avons sur la double page des chalets en moyenne montagne, la plaine agricole et la ville ultra moderne et entre la partie rurale et urbaine la grande rivière chaque enfant pourra s’identifier à un où plusieurs lieux.

Ce sont des textes brefs et des explications courtes, c’est une collection qui est préconisée pour à partir de 5 ans. Les petits lecteurs pourront lire sans s’en rendre compte car les rabats ont un côté ludique qu’ils apprécient.

La dernière double page montre une vision plus globale avec une planète terre en danger. Et on termine avec la question  « Puis-je faire quelque chose ? »  les petits conseils touchent aux gestes écologiques quotidiens, ainsi le jeune lecteur se sentira impliqué.

Vous trouverez sur ce blog d’autres titres de cette collection.

Je remercie les éditions Usborne de leur confiance.

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A travers les ages
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Mon premier livre sur la science

Matthew Oldham
Ill. Tony Neal
Trad. Caroline Slama
Editions Usborne, coll. Mon premier, août 2020, 30 p., 10,95 €

Mes découvertes Usborne

Chronique jeunesse du Mercredi

mon premier livre sur la science

Ce livre permet de faire découvrir aux jeunes enfants les merveilles de la science. Il est rempli de dessins colorés et d’informations amusantes à partager en famille.

Mes impressions de lecture :

Encore un livre qui me servira l’année prochaine pour la fête de la science… enfin j’espère.

C’est un livre à partir de 3 ans.

Les petits bonhommes aux formes arrondies (comme sur la couverture de l’ouvrage)et souriant donnent confiance.

Je trouve ce livre très positif, il aborde différentes facettes des sciences en montrant leur application au quotidien.

Sommaire :

Qu’est-ce que la science ?

Le corps humain

Les animaux

Le monde des plantes

notre monde

L’espace

Le temps et les saisons

De quoi sont faites les choses

Flotter et couler

Les changements de matière

La lumière et l’ombre

Des sons partout

Déplacer des objets

De l’air partout

Expériences

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Chaque sujet est développé sur une double page.

L’enfant portera un regard différent sur ce qui l’entoure. Cet ouvrage va donner matière aux petits curieux.

Les pages se composent d’images plus ou moins grandes qui montrent les étapes d’une expérience. Elles ne sont pas toujours de simples illustrations, elles sont très explicites.

Chaque double page développe un thème.

Le format du livre (25×21) est agréable à tenir et assez « spacieux ». Les pages cartonnées souples vont bien tenir aux manipulations des petites mains !

Je remercie les éditions Usborne de leur confiance.

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Carnets d’enquête d’un beau gosse nécromant

Jung Jaehan
Trad du coréen par Han Yumi et Hervé Péjaudier
Editions Matin Calme, sept 2020, 329 p., 20,90 €

Masse critique Babelio / Matin Calme

carnet beau gosse

4e couv. :
Chamans escrocs VS gourou post-industriel
Bienvenue au cabinet secret de Nam Hanjun, alias Beau Gosse, pseudo-chaman et authentique escroc. Avec ses deux complices, Hyejun, sa petite-sœur hackeuse de génie et Sucheol, dit Mammouth, détective privé, ils offrent à leur riche clientèle des  » divinations  » sur mesure qui font leur succès.
Un soir, une cliente les appelle après avoir cru apercevoir un fantôme dans sa cuisine. Quand ils arrivent leur présence attire l’attention d’un voisin qui prévient la police. Une jeune inspectrice se rend sur place, Ye-eun, experte en arts martiaux, que ses collègues surnomment justement le fantôme tant elle est rapide et discrète. Dans la cave de la maison, elle découvre le cadavre d’une adolescente recherchée depuis un mois.

Le roman vise au cœur des pires scandales de la société coréenne. Il s’inspire en particulier de l’affaire Park Geun Hye. Cette ancienne présidente de la république de Corée, destituée en 2017, actuellement en prison, a dirigé le pays sous l’influence toxique d’une chamane. Cette dernière servait ses propres intérêts et ceux de divers grands groupes industriels.

Mes impressions de lecture :

J’ai suivi sur les réseaux l’arrivée de cette nouvelle maison d’édition mais entre une COVID et un confinement je n’avais pas encore passé le cap.

Je ne connais pas grand chose à la culture coréenne à part un peu la Kpop et dramas et mangas mais vraiment de manière superficielle.

Je découvre donc en version papier ce livre au format assez grand (format A5), couverture avec rabat où l’on découvre la photo de l’autrice. Papier assez épais, le livre s’ouvre bien du début à la fin, pas besoin de le casser. Typographie et mise en page agréable à lire. J’aime bien regarder ces détails lorsque je découvre une maison d’édition que je découvre. J’aime manipuler les livres papier, ces petits détails techniques créent  une certaine atmosphère avant de se lancer dans l’histoire. Ajouter à cela une couverture fond noir, photo de trois personnages principaux même si pour moi ils sont quatre (et je ne les imagine pas du tout comme ça !), le titre en lettre rouge sang, on est déjà un peu parti dans ce polar.

Attardons nous sur le titre  la dénomination « beau gosse » accolé à nécromant cela crée une étrange combinaison dans mon imaginaire personnel. Du coup on sait qu’il va être le personnage mis en lumière. Et quel personnage ! je vous en reparle plus tard…

Je n’ai pas souvenir d’avoir lu de roman coréen (je suis plutôt littérature japonaise) alors il m’a fallu que je m’habitue aux noms (comme pour tout roman étranger), les traducteurs apporte dans ses notes en bas de page des informations pertinentes.

Lorsque j’ai commencé ma lecture j’ai trouvé l’écriture punchy. Je ne sais pas si cela vient de choix des traducteurs ou du fait que ce soit un roman qui a été conçu pour le web. J’imagine que le public « cible » était plutôt jeune et il faut donner une façon de « parler » vive et très rythmée. Les dialogues sont aussi très percutant, surtout lorsque le fameux beaux gosse participe.

Ce qui m’a plu et amusé c’est que le texte est truffé d’onomatopées comme dans les mangas asiatiques. Au début cela surprend et puis on les attend presque ces mots qui expriment des réflexes ou des sensations.

Nous avons un narrateur (ou narratrice) qui va nous relater les événements, tantôt on suivra le fameux beaux gosse tantôt d’autres personnages. On sent comme une caméra qui se déplace avec des mises en lumière. C’est étrange j’ai plus vu l’ambiance « réalité virtuelle » que cinématographique.

On est dans le polar les ambiances nuits ou/et intérieures sont très importantes, même s’il y a des scènes d’action extérieures assez « visuelles », courses poursuite à pied ou en voiture… L’alcool, bars et musique, les décors urbains et atmosphères glauques, violence et sexe font partie de ce genre littéraire. On y retrouve tous les attributs du genre. Mais à la sauce coréenne. On y côtoie des contrastes détonants entre par exemple la nourriture traditionnelle et par exemple les codes vestimentaires plutôt occidentaux (marques de luxe européennes). On a aussi des références politiques notamment sur les changements économiques du pays. De plus ce roman s’inspire d’événements qui ont eu lieu.

Les sujets abordés ne sont pas très drôles (esclavage sexuel, violence, magouilles en tout genre et autres abus). Par contre l’autrice utilise le sarcasme, le cynisme et le grotesque pour donner une autre dimension à ce qu’elle nous décrit. J’ai adoré cet aspect là. Sans parler comme elle malmène ses personnages et le beau gosse en particulier. Elle va jouer avec les superstitions et les croyances qui rendent les gens manipulables et certains ne vont pas se gêner pour en profiter.

Au début on voit deux « groupes » mener des enquêtes, en suivant plus ou moins des voies légales, et on va les voir se croiser, se frôler, on attend la collision. Et on attend le moment où le beau gosse va se faire pincer par la jolie inspectrice.  Parce qu’elle est perspicace et maligne la demoiselle et très agile.

J’ai trouvé très intéressante la variété de personnages « hors norme », parfois la laideur intérieure rejoint la laideur extérieure et d’autres fois la beauté peut cacher beaucoup de noirceur.

Les références culturelles touchent aussi à la culture traditionnelle qu’au cinéma et à la musique. Certaines scènes par exemple du « parrain » de « fast and furious » avec la reprise de répliques célèbres donnent des scènes hilarantes.

Jung Jaehan a créé des personnages et un décor qui laisse présager d’autres enquêtes. J’attends avec impatience ce moment ! Jung Jaehan a su mettre en place une dynamique de groupe qui fonctionne bien. J’ai aimé comment ils se « taclent » entre eux.

Je vous  laisse découvrir les enquêtes qui vont être menées dans ce roman.

J’ai repéré dans le catalogue de cette maison d’édition d’autres titres susceptibles  de me tenter…

Je remercie les éditions Matin Calme et Babelio pour ce bon ment lecture.

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Mystères à minuit T. 2. Le cercle des sorcières

Camille Brissot
Editions Syros, coll. OZ, Oct 2020, 213 p, 9,95 €


Mes lectures Syros

mystère à minuit 2

Dans la ville la plus hantée du monde… les fantômes sont en danger. 

Minuit se prépare à une soirée d’Halloween mémorable. Une équipe de tournage va réaliser un film sur la ville et ses fantômes ! Les touristes sont plus nombreux que jamais. Mais soudain, les fantômes commencent à disparaître mystérieusement… Une mission très risquée pour Victor, Tamara, et leur ami fantôme Balti !

Mes impressions lecture :

Je vous présente aujourd’hui un roman que j’attendais avec impatience. C’est le deuxième volet d’une série jeunesse. J’avais été sous le charme du premier et cette fois-ci la magie à encore opéré. Un an sépare les deux aventures. Même si l’histoire débute une semaine avant Halloween le cœur de l’histoire aura lieu le samedi 31 octobre…

Un conseil lisez la première aventure, car dans ce tome il y a beaucoup d’informations sur l’histoire précédente. De plus vous comprendrez bien ce qui fait la particularité de chaque personnage et les enjeux qui se jouent. Et puis de toute façon lorsque vous l’aurez lu vous voudrez ce tome… Oups c’est un roman jeunesse…je reprends : lorsque votre enfant le lira, il voudra une nouvelle aventure, donc combo gagnant s’il peut lire le tome 1 et tome 2…

Nous avons donc une ville qui est connu pour ses fantômes mais les sorcières ne sont pas en reste.

Nous allons retrouver le trio qui s’était formé lors de la première aventure, ainsi que d’autres personnages qui gravitent autour. Chacun fait partie d’une catégorie particulière du fantôme à l’humain « classique » en passant par des « entre deux ».

J’aime beaucoup l’idée de personnages passerelle entre deux mondes, cela donne aux personnages une sensibilité singulière.

Une amitié forte les lie, et c’est beau de voir l’empathie entre eux. Chaque personnage avec sa caractéristique va apporter une partie de la solution. Qui dit amitié dit aussi taquineries, l’atmosphère n’est pas toujours lourde.

Qu’en est-il de l’énigme ? Elle est très bien amenée et elle nous entraine vers des rebondissements qui font frémir les personnages et le lecteur.

La fin est touchante et laisse entre voir la possibilité d’autres aventures. Je croise les doigts. Les personnages sont attachants et bienveillants et on a envie de les retrouver.

Il y a beaucoup d’humour, même si le thème de la mort est omniprésent on va sourire ou rire par moment avec ces ados.

Convient à des jeunes lecteurs, à partir de 8 ans. Les chapitres sont courts, l’enfant peut faire des pauses sans que cela soit au milieu d’un chapitre. Bien sûr on enchaîne chapitre après chapitre pour connaitre le fin mot de l’histoire et la solution au problème t l’autrice/narratrice crée une certaine connivence avec le lecteur en mettant des commentaires en bas de page. J’adore car lorsqu’on lit on fait nos propres commentaires et là on a l’impression qu’elle nous parle à nous.

J’ai reçu ce roman pour Halloween et en ce début de confinement il avait une saveur encore meilleure !

Je remercie les Editions Syros de leur confiance.

syros

Qui en parle ?

Jangelis

mystère minuit

Le souffle de la nuit

Alexandre Galien,
Michel Lafon, 24 sept 2020, 318 p, 18,95

Mes lectures Michel Lafon

souffle de la nuit

4e de couv. :
 » Les silences de Valmy, au bout du fil, avaient résonné dans leurs oreilles comme le sifflement d’un corps qui tombe droit dans l’abîme. Pourtant quand le chef de la Crim’ avait prononcé les mots  » meurtre ‘,  » poupée criblée de cicatrices ‘,  » vaudou ‘ et  » bois de Vincennes ‘, une tension inhabituelle avait envahi la pièce. Jean et le commissaire ne surent dire si c’était sa respiration qui avait changé, ou s’il était habité d’une force inconnue, mais le Valmy qu’ils connaissaient avait repris le dessus. « 
Des faubourgs de Barbès aux dorures des ambassades, entre prostitution et magie noire, le groupe de Philippe Valmy se reforme pour traquer un tueur sanguinaire qui met à vif les cicatrices du passé.

Mes impressions de lectures :

Je découvre le commandant Valmy avec cette deuxième enquête. Ce n’est pas gênant puisqu’il s’agit d’enquêtes qui se terminent à la fin du livre. D’autant plus que nous avons force détails sur l’enquête précédente, trop à mon goût. Alors si je lisais « les cicatrices de la nuit » ce serait plus pour la mécanique que pour la résolution de l’enquête.

Toutes ses informations liées au passé permettent au lecteur de se faire une idée de la profondeur du chagrin de Valmy.

La coïncidence ou le destin veut que Valmy soit parti au Nigeria pour se remettre des drames vécus et que les crimes actuels semblent avoir un lien avec le milieu des prostituées nigérianes.

Son retour à Paris ne va pas être de tout repos. On va le suivre avec une équipe qui doit travailler avec d’autres services de police. On va le voir se débattre avec ses propres démons intérieurs alors que les « forces du mal » semblent se déchaîner.

C’est un roman à la troisième personne du singulier alors on va suivre plusieurs personnages dans leur « vie personnelle » si tant soit peu qu’ils en aient une  et cette enquête criminelle assez violente et viscérale. Amours, sexe et carrières… soif de pouvoir.

Cependant l’auteur réserve au lecteur la primeur de certaines informations puisqu’on va avoir des chapitres à la première personne où le tueur s’exprime et raconte ce qu’il fait et pour quoi. Le lecteur en sait plus que les enquêteurs du moins pour cette partie de l’enquête.

Il va y avoir des développements inattendus puisque le lecteur n’a pas certaines informations et qu’il les découvre quand il croit que le « coupable » va être appréhendé… qui vont entrainer les enquêteurs dans des milieux autres que  ceux les petits trafiquants de Barbès.

On découvre certains aspects de l’Afrique tant au niveau des traditions du Nigéria que dans les arrangements avec le gouvernement français !

Pour ceux qui connaissent Paris il y a quelques scènes d’action que vous visualiserez facilement.

De nombreux rebondissements et twists vont tenir en haleine le lecteur jusqu’à la conclusion de cette affaire.

Je remercie éditions Michel Lafon de leur confiance.

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Contes de Fées oubliés de filles intrépides et incroyables

Collectif
Ill. Isabella Grott, Alessandra Santelli et Maria Surducan
Avant-propos de Kate Pankhurst
Trad : Nathalie Chaput et Claire Lefebvre
Editions Usborne, 20 octobre 2020, 208 p., 16,50 €

Mes Lectures Usborne

En librairie le 20 octobre

contes oubliés

4e de couv. :
Ce recueil joliment illustré rassemble huit contes de fées oubliés qui inspireront et valoriseront une nouvelle génération de lecteurs et lectrices. Découvre comment des jeunes filles intrépides et incroyables triomphent de géants, combattent des malédictions, réveillent des princes endormis… et, bien entendu, vivent ensuite heureuses jusqu’à la fin de leur jours.

Ma chronique :

Les contes vont nous faire voyager dans le temps et l’espace.

Encore des contes allez-vous me dire ! Oui mais dans une brève introduction on nous rappelle que les contes au départ n’étaient pas figés, ils évoluaient en fonction des conteurs avant que n’apparaissent les formes écritures un peu « cadrées ».

Je suis amatrice de contes et pourtant à chaque fois je me laisse prendre par l’histoire.

Les histoires ne commencent pas toujours par « il était une fois » et ne terminent pas forcément par « ils se marièrent et vécurent heureux » ce sont des choses très appréciables même si c’est phrases rituelles créent chez le lecteur un côté attendu.

Ce recueil s’adresse à des jeunes lecteurs ( +7 ans), C’est vrai que le terme « princesse » peu en rebuter certains mais  cela dépend de la façon d’amener l’histoire. Si on lit à plusieurs enfant et qu’il y a des filles  dans le groupe, ça sera plus facile. Comme pour toute lecture on ne sait pas qui sera attiré ou non car elles sont très variées.

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Les histoires se présentent avec une belle illustration  avec des fioritures végétales et surtout un encadré qui indique l’origine géographique du conte, le titre voire l’auteur. Ensuite le texte est très aéré – sur papier très blanc, un peu glacé et légèrement épais – des marges blanches et des illustration. Il y a des passages dialogués. Pour les enfants qui ne sont pas de grand lecteurs cela peut être intéressant.

Je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

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Ce recueil de conte devait sortir au printemps le voilà parti pour l’automne et le coin du feu !

Un été de neige et de cendres

Guinevere Glasfurd
Trad. : Claire Desserrey
Editions Préludes, sept 2020, 447 p., 18,90 €

 Mes lectures Préludes

été neige et cendres

4e de couv. :
Été 1816. Un été polaire, comme de mémoire d’homme  on n’en avait jamais vu… Sarah Hobbs, une fille de ferme courageuse et déterminée, et Hope Peter, un jeune soldat de retour des guerres napoléoniennes, tentent de résister à la misère qui guette les campagnes et les villes.  Cet été-là, l’écrivaine Mary Shelley et le peintre John Constable décident aussi de leur destin au prix d’intenses sacrifices. Tous subissent les conséquences sans précédent de l’éruption du volcan Tambora, en Indonésie, un an auparavant.
Porté par une plume précise et poétique, et par  des personnages inoubliables, Un été de neige et de  cendres s’inspire d’une catastrophe climatique mal connue et raconte comment le sort du monde et celui des hommes sont inextricablement liés.

Mes impressions de lecture :

« Un été de neige et de cendres » est un roman historique passionnant On va suivre des personnages réels (Mary Shelley, son mari et Byron, Polidori, d’un autre côté John Constable) ou imaginaires (de tous les milieu). Le tout donne un vision panoramique de cette période 1815-1816.

Le monde au bord de la révolution. Les problèmes climatiques créent des problèmes dans le monde paysan et l’introduction de  progrès entre les mains des propriétaires terriens vont créer encore plus de pauvreté. On va le voir sur plusieurs lieux.

En 1815 un volcan va bouleverser une région et peut-être même le monde. Henry médecin sur un bateau qui se trouvait dans la région du volcan. Il va être aux premières loges de la destruction. Il va être confronté à ses propres limites.

Ce roman met en avant des aspects géographiques et historique.

La thématique Politique aussi nous parle de tourmente et de vent de changement. Toute une époque.

Culture écriture et peinture. Mary Shelley d’un côté se pose des questions sur son avenir. D’un autre côté on a John Constable qui essai de trouver une place dans le monde pictural anglais.

Guinevere Glasfurd nous fait passer de la sphère intime à la sphère familiale, puis à la sphère sociale. On va ainsi naviguer d’un milieu à un autre. Chaque personnage se bat afin de trouver sa place dans la société. Que ce soit le médecin sur le navire, le peintre face à ses pairs et face à la famille de sa prétendante, le prédicateur face à ces ouailles, Les paysans face aux grands terriens… Le cas de Mary Shelley est différent, elle se bat pour être mère, elle se bat pour l’écriture… Dans ce roman la cause féminine est aussi marquée que les autres causes politiques et sociales.

Les éléments se déchaînent que ce soit le fameux volcan, la sécheresse, le froid… tout semble se liguer.

La mort est très présente, qu’elle serve à obtenir un héritage, qu’elle soit souffrance et deuil, elle marque la fin pour certains et le début pour d’autres. Nous avons le retour des soldats des guerres et du manque de reconnaissance. Par certains côtés cela m’a fait penser à 1918. l’Histoire est-ce un éternel recommencement ?

Ce roman de la rentrée est un coup de cœur pour sa force romanesque et la multitudes de sujets abordés. Les personnages et les situations sont très variés et chacun sera attiré plus par l’un ou par l’autre ou comme moi par tous. Un vrai page turner avec du contenu qui fait réfléchir, hier est-ce si différent d’aujourd’hui ?

NB: Au sujet de Mary Shelley, il se trouve que sur France Culture il y a eu une émission qui lui était consacré il y a peu dans « La compagnie des œuvres » 1er octobre 2020.

Je remercie les éditions Préludes de leur confiance.

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Violette et Napoléon

Gabrielle Dubois

Independently published, 2020, 156 p., 15,72 €

Existe en numérique chez Amazon

violette et Napoléon

Violette, sage et coquette grisette du faubourg, trotte gentiment de chez elle à Toulouse par le Pont Neuf. En 1808, la visite de Napoléon aux Toulousains va être le premier événement qui va changer le cours des jeunes existences de Violette, qui apprendra à lire, et Batiste et Célestin, dont les rêves dits plus masculins et plus grandioses vont cacher des réalités empreintes de désillusions et de violence. En 1814, l’armée de Napoléon se prépare à livrer sa dernière bataille à Toulouse. En face d’elle, toutes les armées d’une Europe coalisée contre la France. La vie de Violette, seize ans, âge des premières amours, en sera bouleversée.

Mes impressions de lecture  :

C’est le premier roman de Gabrielle Dubois que je lis et ce ne sera pas le dernier…

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de roman historique. Depuis j’ai enchainé avec d’autres… à croire que l’on fonctionne par phases. Il se trouve qu’il y a peu on m’a signalé que les anglais étaient venus jusque dans le Minervois, étais-ce un signe pour que je lise ce roman ?

« Violette et Napoléon » traite de sujets que je ne connaissais pas : la venue de Napoléon à Toulouse et  quelques années après la Bataille de Toulouse avec Wellington.  C’est un roman très documenté ce qui accroit l’intérêt du roman. Gabrielle Dubois cite des textes officiels, il y a des extraits de lettres etc. Cela a cassé un peu le rythme de la narration au début du roman. J’ai préféré une fois qu’il n’y a plus eu autant de références et que la narration c’est faite plus fluide. Trop de détails à mon goût et pourtant c’est ce qui permet de bien se mettre dans l’ambiance et dans l’époque. Les repérages « géographiques » sont pertinents si on ne connait pas la ville de Toulouse, cela permet de bien se repérer. La bibliographie et les notes de l’autrice nous donnent toutes les références.

Il y a trois phases dans la narration. Célestin et Violette petits, Célestin qui part et Violette qui grandit en attendant Célestin et la troisième phase… J’ai vraiment apprécié l’histoire à partir du moment où on voit le monde féminin. Les codes vestimentaires, les mœurs, et les classes sociales.

Ce roman est un roman de formation d’abord en ce qui concerne Célestin. Le destin des hommes de sa classe sociales et en parallèle celui des anciens aristocrates de l’autre côté du pont. Puis c’est le roman de formation de Violette.

Les deux trajectoires vont se séparer au moment du passage de Napoléon. Célestin va vers son destin. Sa seule façon d’espérer sortir de sa classe sociale c’est de partir faire la guerre. Y parviendra t-il ?

Violette dont les origines sont inconnues ne sais pas vraiment à quelle classe sociale elle appartient. Coraly va lui donner les moyens de s’élever. Y parviendra-t-elle ? Et à quel prix ?

On a ensuite Coraly la veuve, femme courage, brodeuse de son état qui côtoie deux mondes. Elle a un statut social de par son métier. Elle va extraire Violette d’une mort certaine. Autant j’ai eu un peu de mal avec son prénom de Coraly autant j’ai trouvé le prénom qui a du sens d’autant plus que Toulouse à pour emblème la violette mais ça c’est une autre histoire…

Babilou, la vieille voisine a un passé. Elle a osé sortir de sa condition. Elle est revenue … Elle permettra à Violette d’avoir une autre vision de la vie.

Mme de Doreloze, va influencer l’éducation de Violette.

Les hommes vont aussi jouer un rôle dans l’avenir de cette petite grisette…

Dans ce roman il est beaucoup question d’ascension et de chute.

J’ai beaucoup aimé les dessins qui accompagnent le texte, ils donnent un petit plus à la lecture.

Je remercie Gabrielle Dubois de m’avoir permis de découvrir ce roman. Posté par : ramettes à

La reine des souris

Camilla Grudova
Trad. Nicolas Richard
Éditions de la Table Ronde, La Nonpareille, 8 octobre 2020, 45 p., 5 €

Mes Lectures La Table Ronde

reine des souris

4e de couv. :
Un récit, en fin de compte, d’une implacable simplicité : celui d’une femme aliénée par le couple, le travail et la maternité, de celle qui enfant se rêvait Reine des souris et qui, mariée à un «homme idéal» sentant les fleurs pourries et la pierre froide, est devenue mère, autant dire bête féroce aux désirs infanticides, loup-garou qui trouvera son salut, comme de juste, dans l’écriture.
On ressort avec un rire nerveux de ce court texte qui transforme le réel en fantastique, l’horrible en drôle, et vice-versa.

Mes impressions de lecture :

Je découvre Camille Grudova avec cette nouvelle où elle va explorer la part d’ombre qui se déploie lorsque son héroïne est confrontée à trop d’épreuves.

J’adore cette couverture avec une louve verte qui donne le ton de ce que l’on va lire. 

C’est une nouvelle à la première personne. La narratrice est attachante puisqu’on va avoir sa version des faits. On va la suivre et compatir.

On démarre sur une situation très réaliste  et banale. Un jeune couple d’étudiants latinistes vont se mettre en couple et une chose en entrainant une autre … elle va se retrouver seule face aux bouleversements hormonaux …jusqu’à ce qu’on bascule sur des scènes fantastiques.  Thèmes classiques de certains contes…

Elle va nous raconter les différentes étapes qui vont aboutir à sa métamorphose. Quoique de plus logiques pour une passionnée des « métamorphoses » d’Ovide et une férue de mythologie latine.

Les fameux changements du à la maternité sont ici poussés à l’extrême. C’est une façon de pouvoir survivre face à ce qu’elle vit.

J’ai adoré le petit détail de la fin…

Je me demande si d’autres nouvelles vont être traduites pour les éditions de la Table Ronde.

Décidement cette collection « la nonpareil » me fait découvrir des nouvelles surprenantes.

Je remercie les Éditions de la Table Ronde de leur confiance

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