Il suffit de détacher une feuille, puis de suivre les instructions étape par étape pour réaliser chaque pliage et obtenir l’un des onze animaux différents en origami. Les couleurs vives et les détails des illustrations donnent un très joli résultat.
Mes impressions…
Si vous me suivez vous m’avez déjà vu faire des origamis vaisseaux spatiaux, dinosaures, animaux, cocottes… Vous savez aussi que ce n’est pas que pour les enfants les dessins et les pliages indiqués sur les feuilles.
Les illustrations et les couleurs donnent un rendu final très important. Je dis toujours que je vais essayer avec mes propres feuilles que je décorerai mais soyons honnêtes je ne le fais jamais. Lorsque je le fais de mémoire au travail les enfants passent un bon moment à me voir galérer !
Le grand intérêt de cette collection c’est de ne pas se prendre la tête à chercher les feuilles d’un côté et les explications de l’autre. Avec 60 feuilles on a de quoi faire. Et surtout ne pas accepter les cadeaux car 60 feuilles, ça va 60 origamis qui finissent en marque page et autres décorations mobiles autant leur laisser.
La page d’explication et la feuille préparée !
Conseil vital !
J’ai bien aimé l’oiseau mais c’est le dessin qui fait la différence avec le poisson.
J’ai trouvé comment faire mes poissons d’avril cette année !
La baleine l’illustration joue un grand rôle !
crocodile comme s’il jaillissait de l’eau
petit crabe pinces en avant !
grenouille souriante
Conclusion d’un niveau très facile. Il y a 11 illustrations différentes, ce qui correspond à 4 types de pliages. De quoi passer un bon moment avec ses enfants.
Une fois finis vous pouvez vous en servir comme pochette surprise, ou carte/ enveloppe.
Bearfoot, Santee et Ray ont 16, 10 et 6 ans. Elles vivent dans la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Leur vie bascule quand leur mère écope d’un an de prison pour conduite en état d’ivresse. En apprenant qu’elles vont être séparées et placées dans des familles, Bearfoot s’enfuit avec ses sœurs dans un vieux Break, sans permis et presque sans argent. Direction la Californie, à 2 000 kilomètres de là.
Mes impressions de lecture :
J’aime beaucoup Benoît Séverac alors quand j’ai vu son nouveau roman jeunesse j’ai eu très envie de le lire et une âme charitable me l’a envoyé !
Une fois encore Benoît Séverac traite de sujets forts. Je suppose que son Voyage aux États-Unis il y a quelques années a joué un rôle dans le choix des sœurs Lakotas. Il met en évidence les grandes contradictions du pays des libertés. Les natives americans vivent en marge du reste du pays, certaines réserves ont su/pu gérer le potentiel de leur communautés, d’autres sont minées par l’alcool, la drogue, la violence, le chômage et la pauvreté. Et c’est de là que viennent ces trois gamines.
Si le proverbe « à quelque chose malheur est bon » pourrait s’appliquer à cette histoire, c’est surtout la volonté et la ténacité qui va permettre à Bearfoot d’avancer.
J’ai l’impression que Benoît Séverac aime beaucoup de mouvement et que ces personnages prennent la poudre d’escampette. Il aime nous entrainer dans la précarité et le point de bascule. Le moment où les êtres sont fragilisés et doivent tout risquer pour s’en sortir.
La fratrie est aussi un sujet récurrent dans ses romans. Faire confiance à son frère ou sa sœur n’est pas toujours possible. Les liens de sang ne sont pas toujours gage d’amour. Ici on sent les valeurs fortes de l’honneur et de l’amour qui vont pousser Bearfoot à transgresser les règles.
On part du noyau familial qui déjà fragilisé fini par éclater. Enfin pas tout à fait parce que Bearfoot veut préserver le trio formé par les trois sœurs. De là on va se rendre compte que tous les clichés sur le soutien de la communauté volent en éclat pour diverses causes actuelles. Il ne reste donc qu’à aller chercher une solution à l’extérieur. Vaste programme dans ce vaste pays qui semble enfermé dans le communautarisme.
La frontière entre la loi et la justice est assez fluctuante et floue. Les filles vont rencontrer des personnes courageuses qui vont fermer les yeux pour leur permettre d’avancer. Mais n’en disons pas trop !
Qui dit frontière dit identité, un sujet qui va de l’identité de la personne jusqu’à la nation. C’est un roman à la personne, on est au de l’histoire avec cette jeune fille qui se débats avec les questionnements et les décisions à prendre. On ressent toutes les émotions que créent les changements et les difficultés.
Frontière un sujet sous-jacent. Barrière du corps, être une jeune femme seule et avec une infirmité en plus ajouter à cela les autres. Barrière de la langue pour certains, barrières des propriétés terriennes, frontières avec les autres pays… je ne vais pas vous énumérer toutes celles qu’on retrouve dans ce roman.
L’une des choses qui m’ont marqué dans ce roman (et il y en a beaucoup) c’est l’importance de la géographie du roman. On commence par une réserve que Benoît Séverac compare à une île, à la fois protectrice ou prison, tout est une question de perspective. Puis, il va vous entraîner sur les routes avec les différents reliefs et les particularités géographiques de cette partie des États-Unis. Avec la traversé de zones désertiques où la vie et la mort se disputent le premier rôle. Les paysages varieront et cela induira des attitudes.
Il va jouer avec les manques : manque de protection émotionnelle et physique, manque d’eau et de nourriture, manque d’essence et repos… Manque de connaissance et de savoir sur l’histoire du pays et sur la géographie, tant du côté des gamines que des gens en général.
Bearfoot va rencontrer des gens avec des pensées différentes et elle va grandir en confrontant ses idées avec les leurs. C’était très intéressant de voir comment chacun a ses préjugés et qu’en discutant le regard peut changer. L’incompréhension et l’incompatibilité de façons de penser et de vivre peut freiner beaucoup de choses.
Vous l’aurez remarqué je n’ai pas parlé des aventures ou mésaventures qui vont jalonner le road-trip de Bearfoot, Santee et Ray… colère, peur, faim et fatigue joie vont tenir le lecteur en haleine.
Une belle aventure pleine d’humanité. Ce qui m’a plu c’est qu’il n’y a pas de manichéisme.
Vous l’aurez compris c’est un coup de cœur pour moi
Je remercie Nancy et les Éditions Syros de leur confiance.
Ce roman dresse le portrait intimiste d’une famille ordinaire à travers les souvenirs d’enfance et d’adolescence de deux sœurs. Par la description analytique de ce corps domestique – un père, une mère et deux filles – est mis à jour le jeu des forces, des tensions et des résistances qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil du passage des années, de l’enfance à l’âge adulte. Alice Ceresa scrute les mécanismes de cette famille patriarcale et l’aliénation qui découle inexorablement de l’assignation des rôles. Ce regard désenchanté sur la famille nourrit un récit d’une précision chirurgicale et d’une ironie savamment dissimulée. Bambine (Einaudi, 1990, Prix Schiller) est présenté par Alice Ceresa comme le deuxième opus de sa trilogie consacrée à «la vie féminine», entre La fille prodigue (1967) et La mort du père (1979). Traduction révisée par Renato Weber
Mes impressions de lecture :
J’ai choisi ce roman parmi les romans proposés pour Masse Critique Babelio pour son titre, souvenir de ma grand-mère maternelle, et pour la maison d’édition suisse qui a permis sa réédition. Je découvre à chaque fois des voix différentes qui me surprennent.
Je ne connaissais pas du tout Alice Ceresa, ni son nom, ni son écriture. Les différents articles insérés dans ce volume permettent d’aller plus loin dans la compréhension de l’œuvre d’Alice Ceresa et de la place de ce roman dans l’ensemble.
J’ai été surprise par la mise à distance que produit l’écriture de cette écrivaine. Des chapitres courts qui ressemblent presque à des analyses. On a une maison, dans cette maison la mère, le père, les fillettes, qui forment une famille et elle va nous raconter une histoire avec un regard qui s’attache plus à la fonction qu’à une intrigue. On voit les interactions et l’influence de l’éducation sur les filles. Les différentes étapes de la vie d’une famille.
La façon de procéder par touches m’a fait penser à ces tableaux comme « la Meninas » de Velázquez, où petit à petit le regard s’enfonce dans les différents plans, avec un miroir qui donne une autre dimension ainsi de suite. Tiens c’est étrange que cette image me vienne alors qu’un des sujets touche les petites filles.
Cette façon de raconter influe le lecteur, on se sent observateur d’une observation et on n’arrive pas à s’attacher aux personnages. J’ai eu tendance en le lisant à faire des comparaisons avec des situations vécues, à me souvenir comment je percevais les familles autour de moi à différents stades de ma vie.
Chaque lecteur arrive avec ses bagages, cette lecture a fait écho à « du côté des petites filles » de Elena Gianini Belotti, un essai sociologique que j’ai lu alors que paraissait en Italie « Bambine ».
« Bambine » nous renvoi à une époque pas si éloignée et on se rend compte de l’évolution ou pas de certaines choses au sein de la cellule familiale. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les femmes s’interrogent.
Ce roman semble faire des ricochets et donne envie d’aller plus loin sur le sujet de la féminité et du féminisme dans la littérature. Le lecteur, du moins c’est ce que j’ai ressenti, s’interroge sur l’évolution de la fonction de la femme dans la famille et la société.
Je remercie Babelio et les Éditions de la Baconnière de leur confiance.
La chaleur accablante qui enveloppe Castéja, le commissariat de Bordeaux, en cette paisible journée de juillet, semble donner le ton à l’enquête à la fois atypique et exotique dont Anselme Viloc, le flic de papier, va hériter. Entre une histoire inconnue de son Bassin profond, une échappée dans les souvenirs savoyards de sa ville d’adoption, Chambéry, et une plongée dans une forêt primaire gabonaise parsemée de chausse-trappes, toutes aussi imprévues les unes que les autres, Anselme Viloc va devoir faire preuve de sang-froid et même d’une certaine audace.
Pour, au final, une résolution magistrale de l’affaire, à la Hercule Poirot serait-on tenté de dire !
Mes impressions de lecture :
Quel plaisir de retrouver une enquête d’Anselme Viloc.
Ce que j’aime des séries avec des personnages récurrents c’est qu’on a l’impression de les côtoyer depuis longtemps. On connaît les petits travers de chacun, on anticipe certaines réactions. Selon les séries les lieux peuvent être assez centrés sur un lieu en particulier. Avec Viloc cela tourne autour du bassin d’Arcachon et Cap Ferret. Il peut lui arrivé de faire ses petites sorties hors du secteur Girondin mais là il va nous faire voyager au-delà des frontières européennes !
Une des particularités de ce personnage ce besoin d’ancrage. Cette quête des racines, des ancêtres et de la famille, les siennes ou celles des autres personnages. Cette énergie qui circule, vient rejoindre d’autres veines.
Je parlais d’ancrage plus haut, mais il a besoin d’encrage aussi. Les traces écrites viennent compléter les traces orales, d’où son surnom de « Flic de Papier » dont les rapports prennent des dimensions singulières. Son patron s’y est fait, Le commissaire Plaziat est un « fan » de Victor Hugo et on a droit régulièrement à des citations. Contrairement à son adjoint qui lui est plus « réglementaire ». Et je ne vous parle pas des autres voix qui jouent un rôle dans les enquêtes. C’est un roman à la première personne et c’est Viloc le chef d’orchestre. Toutes ces particularités ont leur charme ou sont surabondante pour certains lecteurs. Pour moi cela donne une impression théâtrale comme si une poursuite mettait en avant tel ou tel personnage, l’oralité vient rejoindre l’image.
Dans les enquêtes de Viloc, l’Histoire rejoint toujours l’histoire des protagonistes. Ici on va remonter jusqu’aux années 1920 et les relations entre la France et le Gabon. Guy Rechenmann est toujours très documenté et on apprend beaucoup de choses. Généralement on fait les découvertes au détour des conversations. Parfois, c’est quand il écrit ses rapports de police où il reprend les interrogatoires. Dans ce roman, il y a eu un moment de flottement où j’ai dû faire une pause pour bien assimilé, l’Histoire et les différentes générations de la famille de Jacqueline. J’avais brouillé les pistes toute seule ! J’ai fait un mélange entre la génération de Jacqueline et celle de Jeanne avec les liens avec l’Afrique. Une fois que j’ai intégré ces informations, je n’ai plus lâché le fil de la narration et l’intrigue policière.
L’intrigue se déroule en 1992, on a des références à cette période là ce qui n’empêche pas l’auteur à glisser des réflexions qui ne sont pas sans rappeler notre époque actuelle. J’ai souri à certaines évocations de ce début des années 90. On a aussi tendance à chercher la faille dans les références.
J’ai bien aimé les références littéraires et les clins d’œil entre autre à Tintin ou Poirot, deux grands voyageurs amateurs de mystères.
La couverture de ce livre est magnifique, le jeu de lumière et des couleurs sur ce visage est superbe, il nous plonge dans l’aspect un peu mystérieux et magique.
J’ai bien aimé les mises en parallèles des histoires qui se déroulent en France ou au Gabon qui vont lui permettre la résolution de certaines énigmes. Chaque personnage va apporter son petit grain de sable en fonction de ces affinités et sensibilités.
Le côté culinaire a toujours sa place comme dans la vie de tous les jours.
La conclusion est bien menée avec le côté théâtral à la manière de Poirot.
Où ne mènera la prochaine enquête d’Anselme Viloc ?
En attendant je vous laisse embarquer pour cette mystérieuse destination…
Sur le chemin du retour dans leur village, Alduin, Léna et Sigmund sont arrêtés par des ondines, créatures fantastiques qui vivent dans le fleuve. Elles ont besoin d’aide : depuis la disparition du Dragon de la Pluie, le fleuve s’assèche et les pêcheurs de la ville voisine épuisent les réserves de poissons. Il faut absolument que Léna, Alduin et Sigmund aillent réveiller le dragon… Mais le Duc de la cité d’Eaux-Claires, lui, veut tuer la bête, persuadé qu’elle a volé un bijou magique ! Les trois amis réussiront-ils à faire émerger la vérité pour sauver à la fois le dragon et la cité ?
Mes impressions de lecture :
Voilà arrivé la fin de cette série… l’autrice a laissé la porte entrouverte pour que le lecteur puisse imaginer d’autres aventures. Je me mets à rêver d’autres aventures pour ce trio soudé par les épreuves qu’ils ont vécu.
C’est le roman de l’automne et du retour au village. Mais bien sûr cela ne va pas se passer simplement. De nombreuses péripéties, des épreuves, des dangers et des émotions fortes vont tenir en haleine nos héros et les lecteurs.
On va découvrir le secret d’un des personnages qui dès le premier tome laissait entrevoir une forte personnalité.
Avec ce quatrième et dernier tome on termine un cycle et nos jeunes héros vont fermer une boucle crée bien avant leur naissance. On a bouclé un an de la vie des nos héros.
Ils vont découvrir des créatures porteuses de magie qu’ils n’avaient pas encore rencontrées. On a des moments assez cocasses qui viennent alléger les tensions dramatiques. Ajoutons à cela que le pauvre Alduin ressent encore les effets de sa métamorphose en renard.
Nous allons découvrir d’autres paysages, d’autres royaumes, d’autres croyances et modes de transport.
J’ai bien aimé le jeu entre l’eau et le feu. On va avoir les quatre éléments présents, le fleuve et navire, le ciel et le ballon, la terre et la grotte, le feu et le dragon.
Que de chemin parcouru depuis le départ du village.
Une belle série, bien construite qui fait vivre à ses lecteurs toute la palette des émotions.
Je vous laisse découvrir cette série que j’ai dévorée.
4e de couv. : 1835. Gus, un jeune zoologiste, est envoyé par le musée d’histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l’Europe. Lors d’une traversée, il assiste au massacre d’une colonie de grands pingouins et sauve l’un d’eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur terre de l’oiseau. Une relation bouleversante s’instaure entre l’homme et l’animal. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque. Au cours des quinze années suivantes, Gus et Prosp vont voyager des îles Féroé vers le Danemark. Gus prend progressivement conscience qu’il est peut-être le témoin d’une chose inconcevable à l’époque : l’extinction d’une espèce. Alors qu’il a fondé une famille, il devient obsédé par le destin de son ami à plumes, au détriment de tout le reste. Mais il vit une expérience unique, à la portée métaphysique troublante : qu’est-ce que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?
À l’heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert interroge la relation homme-animal en convoquant un duo inoubliable. Elle réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, de nous faire sentir son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l’anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est un grand roman d’aventures autant qu’un bouleversant plaidoyer dans un des débats les plus essentiels de notre époque.
Mes impressions de lecture :
J’ai découvert ce roman lors d’une soirée interview réalisé sur Vleel de l’autrice et de son éditeur Stephen Carrière. Il y a une de leur réflexion « Prosp est le dernier des siens et Gus le premier des siens » qui a été l’élément déclencheur pour me donner envie de le lire. Prosp est le dernier grand pingouin et Gus et le premier à prendre conscience de ce fait. Je profite donc du challenge initié par le groupe Vleel pour me plonger dans les eaux froides de Grand Nord.
J’avais lu un de ses romans il y a dix ans « le fils de Sam Green » et il m’avait laissé un goût étrange dû au sujet traité. Il fallait donc que je retente l’expérience et une fois de plus Sibylle Grimbert nous propose un sujet fort qui ne laisse pas indifférent. C’est semble t-il sa touche personnelle. J’ai beaucoup aimé « le dernier des siens.
La couverture de ce roman est très belle et le fait que la gravure soit divisée en trois parties, trois temps, donne une drôle de sensation. Est-ce parce que le roman se compose de trois parties ? Ou parce que cet animal on ne peut l’appréhender en une seule image ?
C’est un roman qui nous fait nous poser plusieurs questions que ce soit au niveau psychologique, historique ou philosophique.
Ce roman est bon sujet de réflexion en ce qui concerne la géographie littéraire. Il y a les lieux et les mouvements. Ce roman s’ancre dans des lieux réels géographiquement. Ces données sont un départ pour la construction romanesque. Cela m’a d’autant plus intéressée que ce sont des lieux qui m’intriguent à cause de leur situation géographique. En effet, selon qu’on regarde sur une mappemonde ou sur carte (aplatie) ils semblent tantôt éloignés, tantôt tout proches. Il est question de géographie à proprement parler avec les voyages et leur but scientifique. Il est question aussi de mer et de terre et des modes de vies que cela induit. Les habitats de l’animal sauvage et en captivité, les inter-actions avec Gus ou les autres protagonistes qui en découlent. Les modes de vie des habitants de ces différentes contrées. Je ne vais pas me lancer dans une étude plus poussée, je vous laisse y réfléchir.
J’ai beaucoup aimé la progression dans la narration. Si la première partie est assez informative, les deux autres parties nous plongent dans des réflexions plus profondes. Au fur et à mesure Gus prend conscience de certains faits et effets, il perd petit à petit son innocence et sa naïveté. Cela le plonge dans des états proches de la dépression.
Tout au long de ce roman, la mort est omniprésente, l’extinction de cette espèce de pingouin aussi un sujet récurrent mais dans cette troisième partie les réflexions de Gus évoluent vers quelque chose de plus sombre. C’est un roman qui se déroule sur plus de quinze ans.
C’était très intéressant de voir comment Sibylle Grimbert fait évoluer les relations entre l’homme et le pingouin, pas seulement avec Gus. Mais c’est vrai qu’elle montre surtout la transformation qui s’exerce entre Gus et Prosp. Lequel des deux à apprivoisé l’autre ?
J’ai aimé la confrontation de Gus avec ses congénères qui parfois sont si éloignés de sa conception de vie et Prosp face à d’autres variétés d’animaux. Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que Sibylle Grimbert ne se met pas dans la tête de Prosp et ne lui fait pas dire ce qu’il ressent ou pense. Pour le ressenti on a certaines réactions et cela suffit.
Je m’inquiétais un peu de la fin de ce roman, allait-elle être à la hauteur de ce que j’avais ressenti dans ce crescendo ? Alors oui j’ai aimé cette fin d’histoire. Cette chronique d’une fin annoncée.
Malgré la fin de la guerre, Sigmund, le soldat qu’Alduin a fait passer pour son frère, n’est pas revenu au village. Alors, quand Alduin fait un rêve dans lequel Sigmund l’appelle à l’aide, il part à sa recherche dans la vallée, accompagné de Léna. Mais de nombreux dangers attendent les deux amis : des brigands, des créatures fantastiques, des sources maudites et surtout, une mystérieuse forêt sur laquelle règne un terrifiant Roi Vert…
Mes impressions de lecture :
L’autre jour, je vous ai présenté le premier tome de cette série fantasy jeunesse, je vous ai fait remarquer la couverture et les illustrations qui forment un tout avec la narration. Ici l’histoire se passe en grande partie dans une forêt où sévit un roi vert, les couleurs tourne donc autour du vert et du noir, et le rouge pour les enfants. Léna est rousse, le rouge c’est aussi le cœur qui bat fort chez Alduin et Léna, c’est le sang et le feu… mais chut d’en disons pas trop !
Un conseil lisez les tomes dans l’ordre pour garder les effets de surprises.
Dans le tome précédent on été monté dans les hauteurs, puis descendu avant de retrouver la lumière et la liberté. L’eau c’était de la glace…
Dans ce deuxième tome, Estelle Faye nous entraine au fond d’une forêt ensorcelée où l’eau est un piège… Nos héros vont-ils sortir indemnes de cette nouvelle aventure ? Je vous le dis tout de suite procurez-vous le tome 3 ! Comment ont fait ceux qui ont dû attendre des mois entre deux épisodes ?
Ce nouveau tome2 joue avec une autre légende de ce monde. Une forêt maudite qu’il vaut mieux contourner. Nous allons découvrir des créatures fantastiques pas toujours bienveillantes. La part fantastique commence par les cauchemars que fait Alduin.
Une histoire de loyauté. Alduin perçoit des appels de Sigmund, le soldat balafré qu’il considère comme son frère et qui est parti aider les « victimes collatérales » de la guerre dans la vallée. Les personnages se sentent tous redevable de quelque chose et vont agir en conséquence.
Dans cette nouvelle aventure, Estelle crée une autre dynamique et elle entraine le jeune lecteur dans une autre sorte de quête. C’est un vrai renouvellement dans la narration. On sent que l’autrice prend plaisir à faire évoluer ses personnages et leur faire vivres d’autres types d’épreuves.
Je me suis régalé avec les thématiques autour de l’eau et de la forêt.
C’est donc avec empressement que je pars vers le 3 ème tome après les derniers rebondissements de cet épisode.
Bonne lecture aux 9 ans et plus. Amitié, magie et aventures…
NB : c’était étrange de lire ce roman après avoir lu « la cité diaphane » d’Anouk Faure un roman fantasy adulte… et « Grand-passage » de Stéphanie Leclerc…
Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel. Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage. Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Mes impressions de lecture :
Le titre et la couverture sont déjà une invitation à découvrir cette cité diaphane. Les illustrations en noir et blanc, d’Anouk Faure, sont comme le prolongement de ce qu’on visualise en lisant le texte.
Dès le début j’ai été captivée par la narration. Je retrouve un personnage d’archiviste, depuis quelques temps des personnages exerçant ce notre métier croisent ma route de lectrice ! D’autre part il est question dès le début du thème de l’eau et si vous me suivez vous savez que c’est un thème que j’affectionne.
Si l’eau est un élément important dans cette histoire, l’aspect minéral (c’est quand même le nom du lieu !) est omniprésent avec ces lignes verticales de cette cité qui jadis jailli de l’eau pour s’élancer vers le ciel. Lorsqu’on relie cela à l’aspect « religieux » de cette histoire on sent la cohérence dans la création de cet univers fantastique.
Anouk Faure a su planter de décor, on est dans un lieu qui est sensé être abandonné à cause d’une malédiction qui a empoisonné l’eau. Il reste un forgeron et le gardien un peu fou de la source qui elle n’est pas encore contaminée. On a un décor gothique et les couleurs de la couverture sont très évocatrices. Cela m’a fait penser aux contes gothiques avec des personnages cachés derrière de mystérieuses portes, des entrées dérobées, un palais en déliquescence. La frontière entre raison et déraison voire de folie est bien mince.
Lorsque notre Archiviste arrive pour écrire les dernières lignes de cette cité, il est précédé par une guerrière religieuse qui veut purifier les lieux. On a deux visions diamétralement opposées ce qui rend le début de cette aventure très intéressante.
J’ai aimé tout ce qui touche au visible et invisible. Des ombres, des lieux sombres, des apparences trompeuses, d’autres qui surgissent furtivement. Chacun est porté par sa mission mais aussi par son passé.
Les scènes de combat révèlent certaines choses enfouies, au-delà de la force et de la volonté. La loyauté est au cœur de cette histoire. Cela peut décupler les forces ou resté figé de peur de détruire et trahir.
Entre la lutte entre le bien et le mal, est rendue plus complexe par ces parts d’obscurité. À un moment j’ai pensé au « monde sans fin » lorsque le palais de l’impératrice se détruit petit à petit parce qu’on ne croit plus à ce monde.
Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est qu’on n’est pas dans un univers où arrive des cœurs purs et tout est résolu après quelques épreuves. C’est autre chose. Je ne peux vous en dire plus sans dévoiler certaines choses.
Je vous souhaite de belles découvertes.
Je remercie les éditions Argyll de leur confiance.
Alduin est le fils du chef ; Léna, elle, est la fille de la guérisseuse qui vit dans une cabane. Tout les sépare, mais ce sont les meilleurs amis du monde. Alors, quand Alduin apprend que les Guerriers de glace, ces êtres cruels qui vivent au-delà des montagnes, reviennent pour enlever à nouveau une jeune fille, son sang ne fait qu’un tour. D’autant plus que les villageois sont prêts à sacrifier Léna…
Mes impressions de lecture :
Je vous ai parlé au mois de décembre dernier d’une autre série jeunesse d’Estelle Faye « les magies de l’archipel », en attendant la sortie des autres tomes j’ai regardé ce qu’il y avait à la médiathèque.
J’ai découvert « les aventures d’Alduin et Léna » dont les 4 tomes sont publiés alors j’ai voulu découvrir. Cette série est classée chez les 9-12 ans, c’est de la fantasy.
e premier tome a reçu des prix littéraires.
Les couvertures et les illustrations Nancy Peña sont bien très attrayantes. Les couleurs jouent un rôle visuel qui m’a plu.
Les deux personnages principaux qui ont donné le nom à la série sont très deux enfants très différents tant par leur caractère et leur situation sociale. Ils réagissent chacun en fonction de leur convictions mais une chose est sûre ils s’épaulent l’un l’autre et ils ont une confiance absolue.
Alduin va braver les hommes de son clan et choisir une noble cause. Il est prêt à tout sacrifier pour ses idées. Léna est fille de guérisseuse, sans père, elle est déjà un être à part dans cette société.
J’ai beaucoup aimé ces personnages Alduin le petit gringalet mais tenace, il est le frère d’un héros charismatique, et le fils du chef lui aussi très respecté et écouté, pas facile de trouver sa place. Il y a plusieurs rôles féminins forts dont entre autre sa grand-mère Oma. Léna elle s’inscrit dans une lignée de femmes, elle vit à la lisière de la forêt et sa mère a su lui transmettre sa force de caractère et ses connaissances médicinales.
Nous allons suivre ces deux enfants qui quittent leur village. Ils vont faire des rencontres et vont revenir défendre leur village.
C’est un roman d’aventure où les personnages vont nous entrainer jusqu’au cœur des montagnes glacées. J’avoue que les températures hivernales que nous connaissons en ce moment nous mettent bien dans l’ambiance !
La chute est très intéressante et surprenante… je vous laisse la découvrir. C’est du Estelle Faye comme on aime ! des épreuves, des luttes et de belles valeurs.
Pour les amateurs il existe une BD adapté de ce premier tome chez Jungle Les aventures d’Alduin et Léna Nathanaël Legendre…
À bientôt pour la suite de cette très belle série… Après la montagne on va aller dans la forêt !
Elle est québécoise et elle s’appelle Alice, elle a 26 ans. Elle est à terre après que son chum l’a quittée. Fucking Fabrice Picard de marde. Alors elle plaque tout, traverse l’Atlantique pour aller marcher vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Sans vraiment savoir pourquoi elle vient s’user les semelles sur ce chemin béni. Elle prie pour que celle qui lui a volé son amoureux souffre. Elle marche et marche encore, histoire de remplacer le mal de vivre par le mal de corps. Ultreïa Alice !
Mes impressions de lecture :
J’ai découvert cette autrice l’autre soir le une rencontre organisée par le groupe VLEEL avec l’éditeur et l’autrice. Les deux ont su me convaincre, ainsi que l’avis positifs de certains lecteurs enthousiastes.
Je commencerai par un avertissement qui a son importance pour certains lecteurs. Ce roman est écrit par une québécoise avec des expressions et un lexique de là-bas, ainsi que quelques dialogues en anglais. La quatrième de couverture ci-dessus en est un exemple. Il n’y a ni glossaire ni notes en bas de page. C’est donc en connaissance de cause que j’ai décidé de lire ce roman et que j’ai pu apprécier cette particularité. Il faut s’immerger et se laisser porter.
Il y a ce côté « exotique » dans les jurons, ou dans les petites choses du quotidien qui rend le texte encore plus savoureux. Quand elle dit qu’elle a une vie de « marde » ça donne une autre dimension à ce qu’elle vit.
J’ai aimé ce personnage féminin à fleur de peau. Elle a été trompée et quittée après 5 ans d’amour. Elle a décidé de tout quitter avant d’entreprendre ce fameux Chemin de Compostelle. Alors je vous le dis tout de suite on n’est pas du feelgood et de bons sentiments. Elle hait Laure qui lui piqué son chum, elle en veut à Fabrice d’avoir piétiné son cœur. Si vous croyez que faire ce chemin c’est pour pardonner cette trahison vous vous égarez. Là, on est dans le concret, elle est en colère et elle le dit à qui veux l’entendre. La petite touche féministe vient donner un petit plus à cette narration…
Ce n’est pas non plus un guide pour pèlerin, elle met en avant certains points négatifs et positifs des rencontres et des effets de la marche. Elle ne fait pas dans la dentelle.
Quand elle ne va pas bien, elle en remet une couche. Elle dit qu’elle est dans l’apitoiement sur elle-même alors qu’elle va de l’avant et qu’elle fonce dans tout ce qui se met en travers de sa route.
J’ai aimé ses monologues intérieurs lorsqu’elle raconte certaines situations qu’elle vit mal, ou lorsqu’elle dit le contraire de ce qu’elle pense parce qu’on lui a appris à faire attention aux sentiments des autres. Par moment elle se lâche comme si ouvrait des vannes.
Elle va nous raconter des rencontres plus ou moins agréables, elle va décrire des lieux et des scènes qui parlerons à ceux qui connaissent un peu ce chemin. J’ai cru qu’elle allait passer près de chez moi, mais ce n’est pas le chemin qu’elle a choisi. On a droit à des scènes très visuelles qui rappellent certaines anecdotes de pèlerins.
Sur ce parcours elle va rencontrer des personnes qui vont plus ou moins l’aider à avancer. Va-t-elle trouver le bon dérivatif pour oublier le couple maudit ?
J’ai passé un bon moment de lecture avec ses chapitres courts qui nous exposent une scène. L’autre parle de « tableaux » et c’est tout à fait cela. Les titres des chapitres son parfois amusants.
Je vous laisse découvrir toutes les aventures et mésaventure d’Alice et de ses compagnons de route.
Ce roman a confirmé que je ne suis pas prête de faire ce Chemin intérieur ou physique. Mais j’ai eu plaisir à me remémorer certains lieux cités que j’ai eu le plaisir de visiter.
Je remercie le groupe VLEEL pour cette découverte.