La malédiction d’Oxford

Les privilèges ont un prix

ANN A. MCDONALD

Trad. Joseph Antoine

Éditions Michel Lafon, janv. 2017, 362 p, 19,95 €

Mes lectures Michel Lafon

4e de couv. :

Cassandra Blackwell, jeune Américaine d’origine modeste, intègre la prestigieuse Université d’Oxford pour une année d’études. Trois ans plus tôt, elle a reçu de cette ville un message anonyme auquel elle n’a rien compris : « Tu ne peux pas cacher la vérité. Reviens et mets un terme à cette histoire. »

À l’université, Cassie se lie avec l’élite anglaise, découvre l’atmosphère de ce lieu magique, aux boiseries séculaires et au charme gothique parfois inquiétant. Elle emménage avec la charmante Evie qui l’initie aux traditions et aux rituels immuables de l’école. Mais Cassandra n’a qu’un objectif : trouver la trace du passage de sa mère à Oxford dans les années 1990, comprendre pourquoi, enceinte, elle a fui ce paradis d’un autre temps, puis s’est suicidée quelques années plus tard, et enfin découvrir qui est son père. Grâce à Charlie, un flic local, elle apprend l’existence de « l’École de la nuit », une société secrète fondée au xvie siècle qui semble liée à une série de suicides au cœur du campus.

Cassie approche enfin de la vérité. Une vérité sombre et terrifiante.

Mon billet :

Un roman cela commence par les éléments présents sur la couverture. Nous avons ici, un titre avec un sous-titre qui n’existe pas en VO. J’ai cru que cela signifiait qu’il y aurait une suite mais non. Cependant ce sous-titre nous renseigne sur un aspect de l’histoire.

L’illustration renvoie à certains éléments de l’histoire. La clé on dira que cela représente la clé de l’énigme entachée par tous les morts…

Le lecteur entre dans l’histoire par un épisode très intrigant et palpitant qui nous laisse sur notre faim. Je déteste me faire piéger par cette tactique littéraire qui consiste à appâter le lecteur avec une scène forte avec un texte qui ressemble à un exercice de style. Car le chapitre suivant qui est en fait le vrai début du roman semble fade, avec un rythme moins trépidant.  Je passe ensuite mon temps à me demander quand enchâsser cette première scène dans l’histoire ! C’est malheureusement devenu  courant.

Le personnage de Cassandra possède un côté sombre qui lui sauvera la vie et qui fait d’elle un être singulier.

Il y a des choses que le lecteur comprend avant elle, soit parce qu’elle ne veut pas se rendre à l’évidence, soit parce qu’elle ne fait pas le lien et c’est agaçant car on a l’impression qu’elle piétine dans sa quête. Oui, je suis parfois une lectrice impatiente ! Dans l’ensemble Cassandra percute assez vite puisqu’elle est sensée rivaliser avec la crème des étudiants d’Oxford. Il faut dire qu’elle a mis les pieds dans un nid de frelons. Ce qui fait l’intérêt de ce thriller, c’est qu’elle ne sait pas à qui elle peut faire confiance. Il y a une telle ambigüité entre ce qu’elle croit être et qui elle est en réalité, elle est parfois aveuglée par des attirances. On est dans de la littérature Young Adulte. La majorité des personnages sont des jeunes gens de moins de 25 ans, ils sont étudiants, ils sont beaux,  richissimes et brillantissimes, alors qu’elle est une boursière américaine. On y retrouve la fête, l’alcool, la drogue, le sexe et le pouvoir, cela fausse toutes les relations. Amitié, attirance, violence, mort, argent, pouvoir, trahison, méfiance, corruption, on retrouve tous les ingrédients des passions humaines, cela crée des rebondissements.

Il y a une grande part de suggestion, le lecteur va au-delà de ce qui lui est montré, il y a des scènes qui semblent tronquées comme part exemple les cauchemars et les agressions…  il faut bien laisser une part de mystère !

Anne. A. McDonald bascule sur du fantastique pour que la conclusion de ce fameux mystère soit à la hauteur des attentes. On finit par une apothéose. Chacun appréciera à sa façon… J’ai trouvé un peu « too much » mais assez logique. Cassandra aura les réponses à ses questions. Chaque personnage ira au bout de ses convictions. Une fois  avec les éléments en main Cassandra devra choisir son camp.  Il y a l’idée de sacrifice pour survivre, mourir ou fuir…

On va croiser des personnages plus ou moins pervers. On est dans la thématique de la victime et du bourreau.  Par fois la victime et volontaire et parfois elle n’est pas aussi victime qu’elle veut le croire.

C’est un roman qui se laisse lire mais le côté Young Adulte fait qu’il reste assez « superficiel ».  Cela n’empêche pas que j’ai pris plaisir à le lire. Une lecture détente. Je sais qu’il plaira à un lectorat qui aime qu’il y ai des ambiances, des descriptions, des intrigues amoureuses, un peu de diablerie, d’ésotérisme etc… un peu de ceci, un peu de cela… s’évader dans un autre univers de regards en biais… qui cache quoi , dans le cadre des universités d’Oxford avec leur caves et passages dérobés ?

A vous de le découvrir…

Je remercie les Editions Michel Lafon pour leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

Sorcière malgré elle. Tome 1 L’Héritière des Raeven

Méropée Malo

Éditions Castelmore, 2015, 411 p., 16,90 €

Lu dans le cadre du mois de Méropée Malo

Book en Stock / Castelmore

4e de couv. :
Pour Assia, une nouvelle vie  commence ! 
Assia, dix-neuf ans et bac en poche, rentre chez elle après des années en pension. Mais il n’y a personne pour l’attendre et elle apprend que toute sa famille est morte. La voilà seule au monde…
La jeune fille découvre alors qu’elle est l’héritière d’une lignée de sorcières. Elle va devoir apprendre à manier ses nouveaux pouvoirs avec pour unique professeur un vieux grimoire, puisque sa mère n’est plus là.
Assia n’est pas du genre à se laisser abattre : elle surmontera toutes les épreuves et éclaircira les circonstances qui ont mené à la mort des siens, parole de sorcière !

Anecdote :

Une nouvelle fois les Vénérables de Book en Stock on su titiller ma curiosité et découvrir une auteure.  Il s’agit du premier tome d’une trilogie Young adulte. Le tome 2 vient de sortir et le tome 3 est prévu pour le printemps 2017…

Mon billet :

Dès la couverture je crois que j’étais sous le charme… alors que dire de la présentation intérieure avec les petites feuilles autour du du texte ou les petites clés pour séparer l’intérieur des chapitres !!! Ce que j’apprécie aussi ce sont les titres de chapitres… je vous laisse lire les interviews sur book en stock où l’auteur me répond sur cette question…

Je m’attendais à un roman initiatique mais pas sous cette forme là.

Assia va devoir découvrir par elle-même quels sont ses dons et comment les employer. Elle est la dernière de la lignée des Raeven. Il n’y plu d’initié pour la guider, tout juste trois amis de la famille qui connaissent certains secrets et vont l’accompagner. Ce sont les seules personnes à qui elle peut se confier et parler librement.

« Mais non ; pas de mentor pour elle. Assia avait certes de la chance que les amis de sa famille se tiennent à ses côtés, mais ils n’en savaient guère plus qu’elle sur la question. » p. 189

C’est tout à fait la réflexion que je m’étais faite !

Bien sûr il y a le beau gosse qui vient ravir le cœur de la jeune fille, mais voilà elle ne peut ni doit succomber puisqu’il fait parti d’un clan ennemi. Lui ne semble pas connaître le fond du problème, alors il est perdu. Bon je ne vais pas vous révéler les secrets et les mystères qui entourent ces personnages. Tout ce que je peux dire c’est que ça complique leur attirance magnétique…

Ce qui j’ai aimé dans ce roman c’est la qualité des descriptions des différentes scènes, il y a un côté très visuel qui fait que l’on imagine bien ce qui se déroule, on a parfois l’impression de regarder une série télé. Elles font appel à tous les sens. Le corps est très présent, mais aussi l’esprit, on entend aussi les pensées de Assia, on peut aussi inclure tout ce qui touche à la mémoire. La part olfactive joue beaucoup avec les phéromones et autres senteurs. La vue entre le visible et l’invisible, elle est dans la découverte d’un monde qu’elle ne connait pas, que ce soit les lieux réels ou les mondes magiques. Le toucher sans parler de l’alchimie des corps et à la sensualité, il y a tout ce qui concerne la magie je pense aux fragments maléfiques et aux objets du grenier. L’ouïe parfois très exacerbée qui perturbe parfois Assia. Le goût serait le moins présent quoiqu’elle travaille dans un salon de thé aux saveurs multiples et aux pâtisseries délicieuses.

Il y a de l’humour qui vient faire retomber la tension. Il y a beaucoup d’électricité dans l’air que ce soit entre divers personnages ou d’origine magique comme dans le cimetière.  Nous avons par exemple la noirceur qui entoure les fragments qui semble envahir l’atmosphère de certaines scènes et c’est comme une bouffée d’air frais lorsqu’elles sont emprisonnées et qu’une notre d’humour suit.

Cette histoire m’a d’autant plu qu’elle mêle magie et le monde de l’eau. Il y a un effet de vagues comme celles de la mer. Elles viennent se fracasser sur les côtes qui bordent cette ville. Tantôt calmes tantôt violentes. Un peu comme ce que vivent nos héros. Les sentiments qui les submergent parfois et leur font boire la tasse. Je pense aussi à la grotte face à la mer les étoiles magiques…

Bon comme nous l’a bien précisé l’auteure pour avoir les réponses aux questions en suspens il faut lire la trilogie complète… Alors rendez-vous dans quelques mois !

Je remercie Dup et Phooka de m’avoir choisi pour découvrir cette histoire et cette auteure « grâce au mois de… » et au partenariat avec les  Éditions Castelmore.

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Dans ma Wish list

sorcière 2

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Article précédemment publié sur Canalblog

NB

Bal de Givre à New-York

Fabrice Colin

Albin Michel, Wiz, 2011, 293 p.

4 e de couv :

Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Ma chronique:

Lorsque ce livre paru, je fus attirée par la couverture et par l’enthousiasme des lectrices. Quelque chose pourtant me freinait, mais je ne savais pas quoi. Peut-être parce que je ne suis pas très portée par la catégorie « young adulte ». Mais lorsque je tombais sur ce livre il y a peu, je me suis dit « tentons l’expérience ». C’est chose faite, passons à autre chose ! Non, j’exagère, il y a de bons passages. Un certain agacement m’a empêché d’entrer dans ce drôle de conte.

La première scène : la rencontre de la belle et jeune fille riche avec le beau jeune homme blond à la limousine blanche. La jeune fille semble désorientée après l’accident. Elle part comme si elle était poursuivie… S’en suit une romance assez  mielleuse.

Soudain, cela vire au cauchemar… entre en jeu un mystérieux jeune homme masqué, et une sombre histoire de disparitions. Je ne dévoilerais pas plus de cette histoire où se mêle un univers fantastique, voire onirique.

J’ai trouvé la composition chaotique et irrégulière.

La chute est intéressante et l’épilogue inattendu.

C’est un roman de détente, une récréation, même s’il y a des moments assez angoissants.

Je pensais qu’il s’agissait d’une dystopie, mais non ou alors je n’ai rien compris !

NB : Je n’ai pas trouvé la robe bleue de la couverture dans l’histoire (c’est vous dire à quoi je pensais pendant la lecture !) Si vous l’avez vue, dites-moi où…

En tout cas ce livre aura servi à ce que je m’intéresse à l’auteur, dont j’ai envie de connaître mieux son univers littéraire.

challemini100

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Article précédemment publié sur Canalblog

Jardin pour jour de pluie

Jean Zéboulon

Éditions de La Table Ronde, 2012, 216 p., 14 €

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT MASSE CRITIQUE/ BABELIO/ LA TABLE RONDE.

4 e de couv :

Le jardin de ma voisine abrite une grande variété de fruits, de fleurs, de feuilles et de branches. Les légumes, les plantes médicinales et les essences aromatiques y poussent avec entrain. Dans le jardin de ma voisine, l’herbe est plus verte, le ciel plus bleu et les petits Poucets rêveurs y oublient souvent leurs pierres…
Même si ses habitants me parlent – et pas seulement de la pluie ou du beau temps –, le jardin de ma voisine garde encore, pour moi, quelques secrets. Ainsi, parmi ses parfums engageants, je m’épanouis…»

Ma chronique :

Décidément, j’ai le chic pour choisir un ouvrage inattendu.

On ne rit pas derrière son écran s’il vous plait ! C’est ce qui me plait dans les partenariats découvrir des auteurs.

Au vu du résumé, je croyais qu’il s’agissait d’un roman. Il n’en est rien.

Le hasard du tirage au sort m’a permis de découvrir un délicieux recueil : un dessin (page de gauche) et une pensée (page de droite). Le mot qui correspond au dessin est en couleur rouille. La phrase est en capitale d’imprimerie.

Il s’agit de réflexions poétiques non dénué d’humour, des phrases toutes faites détournées. (fig. 85) « LA CERISE RÉCLAME SA PART DU GÅTEAU. »

De remarquables dessins aux couleurs sur papier blanc épais dans un format atypique (14 x 16cm). La mise en page est bien centrée, cette sobriété accentue la douceur et l’élégance des 100 figures de cet artiste pluridisciplinaire.

Cela donne un travail  abouti.

En fait j’ai envie de faire des citations à tout mon entourage.

Je laisse la conclusion à l’auteur :

« MA VOISINE AFFIRME QUE CE LIVRE DEVRAIT FAIRE UN TABAC » (Fig.50)

C’est un joli cadeau des fêtes des mamans !

Je remercie  Babelio/Masse Critique  et les éditions de la Table Ronde pour ce partenariat très beau.

A bientôt pour d’autres aventures ou découvertes …

article précédemment publié sur Canalblog