Fabrice Capizzano
Éditions au Diable Vauvert, 2020, 526 p., 22 €
#ChallengedhiverVLEEL

4e de couv. :
« J’ai attendu la tombée de la nuit et je suis allé poser mes feuilles sur les ruches, les unes à côté des autres, et sur chaque feuille j’ai posé une pierre pour ne pas qu’elles s’envolent. « Je veux apprendre à vous aimer, j’ai écrit. » ». C’est un roman dans lequel on plonge pour ne plus le lâcher. Et pourtant il ne raconte que la vie aujourd’hui et l’amour de deux personnages Tom, habité par la musique, et Marie, apicultrice, la très libre « fille du chasse-neige », entourés des leurs. Mais ces vies, par la magie conjuguée d’un style virtuose, d’une empathie humaine débordante et d’un réalisme qui joue de tous les sens, compose une fresque d’aujourd’hui qui nous attrape par tous ses personnages et la justesse des sentiments. Portraits inoubliables de femmes (Marie ; les mère et sœur de Tom) et d’hommes (Tom ; son père ; frère ; l’extraordinaire producteur Franck), fresque sociale et chronique familiale d’une grande sensibilité, La fille du chasse-neige est avant tout un roman d’amour comme il y en a peu. Une voix à découvrir toutes affaires cessantes.
Mes impressions de lecture :
Ce roman avait été remarqué par ma libraire à sa sortie, ne pouvant lire tous les livres dès leur parution j’avais noté le titre dans un coin de ma tête. Et puis… Il y eu la soirée Vleel où Fabrice Capizzano et Nicolas Rey nous parlèrent de leurs romans et de bien d’autres sujets comme Philippe Djian entre autre. Clic Ici pour voir le replay. Là je me suis dit il faut que je commence par son premier roman. Et ça tombait bien le titre cadrait avec bien avec le challenge Vleel dans la catégorie « un titre évoquant l’hiver ».
C’est un roman très prenant où la musique est omniprésente. Tom, le narrateur joue de la guitare et compose des chansons. C’est comme un besoin vital, il ne peut pas vivre sans ça. Il faut que ça sorte. Tout est musicalité autour de lui.
Ce roman est aussi un roman sur la famille sur l’influence positive ou négative sur nos comportements.
J’avoue que le début du roman m’a laissé présager des sujets durs autour de la violence du père et on a un crescendo qui est brisé par un drame. Et curieusement, à partir de là il y a une ouverture vers d’autres possibles. Bien que les sujets douloureux sont toujours là, notre esprit est pris par d’autres choses.
La vie est là avec ses hauts et ses bas. Et là famille peut être d’un grand secours pour s’épauler les uns les autres. On est aussi sur la thématique du changement de vie. On a l’impression que parfois cela implose, puis cela explose, cela crée un mouvement d’expansion.
L’auteur met dans ses personnages une telle intensité que le lecteur est pris dans leurs sentiments et leurs réactions souvent extrêmes, parfois sur le fil du rasoir. Ils sont plusieurs a être à fleur de peau. Tom par son hypersensibilité est si touchant.
Si la famille de Tom est centrale, ce personnage à l’art d’attirer à lui d’autres belles personnes comme Marie libre comme l’air ou Franck l’exubérant. Deux personnages, entre autre, qui vont changer le cours de sa vie.
La nature tient une place importante dans cette narration, elle n’est pas un simple décor, elle entre en résonance avec ce que ressentent les personnages.
Les couleurs aussi font partie du tableau et donnent les tonalités visuelles qui font écho aux sonorités de la musique que ressent Tom.
Je trouve la couverture de ce roman très réussie et en adéquation avec le texte.
J’ai beaucoup aimé ce roman et je pense lire son second roman qui est sorti à la rentrée 22 « le ventre de la péniche ».
Bonne lecture à tous.