Alain Deyber
Éditions Faton, mai 2022 , 128 p., 100 ill., 29 €
Masse Critique Babelio / Éditions Faton
Challenge VLEEL

4e de couv. :
À Orange (Vaucluse), le 6 octobre 105 av. J.-C., une armée germano-celtique venue des confins de l’Europe anéantit deux armées romaines de huit légions, que Rome a dépêchées dans le bas Rhône pour lui barrer la route de la Méditerranée. Les Romains perdent au combat 100 000 hommes, 20 000 sont faits prisonniers et un nombre incalculable sont blessés. Leurs camps sont détruits. Le butin, voué par les vainqueurs aux divinités de la guerre, est mis en pièces et jeté dans des gouffres ou tourbillons du Rhône et ses affluents. Les prisonniers sont torturés, exécutés, leurs cadavres jetés dans des fosses. Les chevaux subissent un sort similaire. Les généraux Mallius Maximus et Quintus Servilius Caepio, s’enfuient pendant la bataille et rejoignent Rome, où ils sont traduits devant le Sénat pour répondre de leurs actes. Cette bataille d’anéantissement est une des plus grandes défaites qu’ait connues la République romaine.
Mes impressions de lecture :
Je commente assez peu de documentaires sur ce blog car ce n’est pas mon genre littéraire de prédilection et donc pas un exercice facile. Je sors de ma zone de confort pour vous parler de cet ouvrage que j’ai reçu grâce à masse critique Babelio et les éditions Faton. Je n’en avais pas entendu parler avant de le voir dans les livres sélectionnés.
Pourquoi avais-je envie de découvrir cet ouvrage ?
Il faut remonter à l’adolescence… et même avant… je suis arrivée à Orange à l’âge de 3 ans et je suis passé je ne sais combien de fois sous les arches de l’Arc de Triomphe ou autour. Mon collège-lycée c’était le lycée de l’Arc juste à côté… Régulièrement on nous parlait de ce qui était représenté sur les différentes vous vous doutez bien que je n’ai pas tout retenu, mais je me souviens des gaulois représentés sur différents panneaux (p.93, 95, 96) et des batailles. Cependant, en ce qui concerne cette bataille je n’ai aucun souvenir.
J’ai compris dès la préface pourquoi je n’avais pas entendu parler des recherches archéologiques… celles dont il est question dans cet ouvrage des décennies à être mises en œuvre. J’avais quitté la région entre temps.
Cet ouvrage est passionnant et très instructif que ce soit au niveau des tenants et des aboutissants de cette bataille. On y découvre différents aspects des batailles, qui étaient les combattants et pourquoi cette bataille a eu lieu et les conséquences. Alain Deyer a su allier connaissances très précises sur cette époque et ces événements et rendre abordable pour un lecteur non initié.
Ce que j’ai aimé c’est que l’auteur donne ses sources et lorsqu’il émet des hypothèses c’est signalé. Ce n’est pas romancé mais bien raconté.
Le format 16×24 est agréable à tenir, les photos de très bonne qualité permettent de compléter le texte. Il y a des photos de certains lieux de Rome, d’Orange, des équipements militaires, artefacts, pièces de monnaie etc. des reconstitutions de camps, des schémas…
Cet ouvrage parle de cette fameuse bataille mais aussi des recherches archéologiques. C’est très intéressant de voir les différentes facettes du travail d’historien et d’archéologue.
Ce documentaire a des annexes très fournis : une table chronologique assez synthétique, un index et surtout les sources et bibliographie qui on servit à écrire cet ouvrage.
J’ai trouvé le glossaire très intéressant (pour les amoureux des mots) l’auteur explique l’emploi de certains termes avec la définition concernant des points particuliers.
C’est ouvrage très structuré avec des chapitres avec différentes parties, des textes assez brefs pour chaque thématique qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble.
Bonne découverte.
Je remercie Babelio et les éditions Faton de m’avoir permis ce voyage dans le temps.