Sorrowland

Rivers Solomon

Trad. Francis de Guévremont

Éditions Aux Forges de Vulcain, 2022, 510 p., 20 €

Mes Lectures aux Forges de Vulcain

4e de cou. :
Vern est enceinte de sept mois et décide de s’échapper de la secte où elle a été élevée. Cachée dans une forêt, elle donne naissance à des jumeaux, et prévoit de les élever loin de l’influence du monde extérieur. Mais, même dans la forêt, Vern reste une proie. Forcée de se battre contre la communauté qui refuse son départ, elle montre une brutalité terrifiante, résultat de changements inexplicables et étranges que son corps traverse. Pour comprendre sa métamorphose et protéger sa petite famille, Vern doit affronter le passé…

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert l’écriture de Rivers Solomon avec « Les Abysses » qui m’avait emporté dans son univers aquatique. Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture de ce roman je me suis dit qu’après l’élément aquatique nous allions plonger dans la terre. Terre nourricière ou sépulcrale ? Mais rien n’est aussi simple, il y a tant de possibles.

On va suivre les différentes étapes de ce parcours de vie bien singulier. On la voit combattre ses vieux démons. Comment vivre librement lorsqu’on vous a été programmé physiquement et mentalement ?

Quel est ce lieu appelé le Domaine béni pays Caïn ? Au début on voit se dessiner un univers  autour du révérend Sherman où vivent des afro-américains loin du monde corrompu des blancs. On imagine bien le concept à l’américaine, avec toutes sortes d’idées pour maintenir sa communauté sous sa coupe. Cependant, plus on avance, plus Vern soulève des voiles. Plus elle s’enfonce dans la forêt et la terre plus elle se « purifie » plus on découvre la corruption et la maltraitance.

Dans un premier temps on a l’impression qu’elle retourne à la vie primitive, dans le rôle de la mère et ses enfants, où son instinct lui dictera la voie à suivre et plus on découvre des facettes très étranges. Au fur et à mesure que le temps, elle va faire des rencontres qui vont lui permettre de révéler sa véritable nature et les autres façons de voir le monde.

Le roman devient de plus en plus complexe au fur et à mesure que Rivers Solomon développe certaines idées en fonction du rôle de ses personnages. Amitié, amour et soif de liberté, sortir du moule dans lequel la société essai façonner les êtres humains.

Les univers de Rivers Solomons sont vastes et très riches. Bien que très différents pourtant retrouvé des points communs entre « Abysses » et « Sorrowland » comme deux facettes d’un diptyque. Je n’en dis pas plus pour ne pas vous influencer car c’est peut-être moi qui tisse des liens invisibles.

Roman très intéressant qui fait écho à l’actualité tout en jouant avec l’imaginaire et la fiction. J’ai hâte de découvrir son prochain roman pour voir vers quels confins de l’âme humaine Rivers Solomon va nous emmener.

Je vous invite à vous aventurer dans une autre Amérique que celle que l’on nous sert habituellement.

« Sorrowland » est un roman qui demande aux lecteurs de se poser les bonnes questions sur la société que l’on souhaite avoir.

NB : j’ai adoré en particulier les références à Ursula K. Le Guin.

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.

Challenge 15 K #22.Deux papas

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3 réflexions au sujet de « Sorrowland »

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