Julia Deck
Éditions de Minuit, 2022, 205 p., 17 €
Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :
Au château, il y a le père, vieux lion du cinéma français et gloire nationale. Il y a la jeune épouse, ex-Miss Provence-Alpes-Côte d’Azur, entièrement dévouée à sa famille et à la paix dans le monde. Il y a les jumeaux, la demi-sœur. Quant à l’argent, il a été prudemment mis à l’abri sur des comptes offshore.
Au château, il y a aussi l’intendante, la nurse, le coach, la cuisinière, le jardinier, le chauffeur. Méfions-nous d’eux. Surtout si l’arrêt mondial du trafic aérien nous tient dangereusement éloignés de nos comptes offshore.
Mes impressions de lecture :
C’est le premier roman de Julia Deck que je lis, elle m’a été fortement recommandée. Je découvre sa plume, mais il me faudra lire d’autres romans pour vraiment me faire une opinion.
L’histoire débute au moment du confinement de 2020, un moment de crise dans la famille d’un « Monument national » Serge Langlois un pilier du cinéma français. S’il s’agit d’un roman à clefs, je n’ai pas le bon trousseau. On a bien évidement cet univers qui est abordé, mais Serge semble retiré sur « ses terres » pas de visites liées à ce milieu, mais pas vraiment un havre de paix. Il y a ainsi des paradoxes.. Julia Deck laisse le lecteur, influencé par l’actualité, se faire des films sur ce qui va se passer sur ce domaine clos. Il y a quelque chose de malsain qui s’installe dans ce lieu qui se délite.
Dans ce roman on a deux narratrices. On a Joséphine qui a dans les 8 ans au moment de la débâcle, mais on ne sait pas avant la fin qu’elle âge elle a au moment ou elle relate les faits. Elle nous raconte sa famille, son adoption, leur vie fort singulière. On n’a que sa voix, il faut donc la croire sur parole, est-ce la réalité/la vérité. On a quelques réponses avant la fin.
Nous suivons en parallèle les vies d’autres acteurs du drame qui va se jouer dans ce domaine près de la forêt de Rambouillet. On a un groupe de personnes du 93 qui vont se retrouvés liés. On a donc un contraste entre deux mondes.
J’ai eu du mal à comprendre où voulait en venir l’autrice. Elle semble jouer avec des effets miroirs avec les problèmes rencontrés dans ces deux mondes. Problème d’identité, d’intégration, d’acceptation dans un quartier, problèmes d’argent, de drogue, de rapport à la loi, maternité/famille, dépendance affective, fragilité mentale, secrets de famille…
On a ainsi des duos qui se forment : Joséphine / Marvin, Ambre/Cendrine, Cendrine/Aminata et Ambre/Sophie… etc.
C’est un roman très structuré, très travaillé. On a une impression de spirales ascendantes et descendantes comme dans ce bassin entouré de topiaire, où des algues prolifèrent. Cela crée une ambiance délétère. Il faut attendre la fin pour avoir une vue d’ensemble.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages.
Je suis restée avec une impression que ça partait dans tous les sens, trop de sujets abordés en si peu de pages et que le lecteur les développait dans son esprit ?
Ce roman me laisse perplexe quand à ce que l’autrice à voulu créer. J’ai la désagréable impression qu’elle a voulu jouer avec le lecteur comme elle a joué avec ses marionnettes-personnages.
Challenge 15 k #Les croissants : lire un.e auteur.e français.e
Challenge #payetonslip