Lloyd Alexander
Trad. Marie de Prémonville
Éditions Anne Carrière, janv. 2020, 237 p, 15€
Masse Critique Babelio/ Editions Anne Carrière
Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Le jeune Taram est un apprenti porcher qui rêve d’aventures et de combats à l’épée. Pour sauver son pays menacé par la contrée voisine d’Annuvin, le Pays de la Mort, Taram devra affronter l’abominable Arawn et son seigneur de guerre, le Roi Cornu, monstre sanguinaire au masque à ramures de cerf. Pour l’épauler dans cette tâche, il s’entoure de compagnons inattendus : Eilonwy, la jeune princesse au caractère bien trempé ; Fflewddur, l’ancien roi devenu barde errant ; Doli, le nain revêche qui s’échine à devenir invisible ; et une créature étrange et sympathique du nom de Gurgi. Sans oublier Gwydion, le grand prince et héros de guerre. Avec leur aide, Taram partira à la recherche de Hen Wren, le cochon blanc dont les prophéties pourraient être le seul espoir de sauver Prydain, et qu’Arawn rêve lui aussi d’attraper. Il affrontera l’enchanteresse Achren, aussi belle que maléfique, rencontrera un peuple minuscule vivant sous terre, et devra mener ses compagnons à bon port avant les troupes de l’ignoble Seigneur de la Mort.
Ma chronique :
Un hameau perdu dans une clairière isolée du monde extérieur. Le décor est planté !
Un adolescent et deux vieux hommes qui l’élèvent tout en gardant le secret sur ces origines. Le jeune adolescent n’a qu’une envie, c’est d’en découdre et se créer un destin. Mais, il est tenu dans une quasi ignorance. Conséquence ?
Le lecteur va se focaliser sur lui et s’identifier à lui puisqu’il est aussi dans un univers qu’il ne reconnait pas. On est dans un moyen âge féodal recréé, comme le laisse entrevoir la couverture de ce roman.
On se rend vite compte qu’on est du côté du « Bien » puisqu’apparaît l’ombre du mal qui effraie les animaux et les hommes.
Le cavalier Cornu, lui aussi c’est un mystère. Qui est-il ?
Alors que Taram accède au rang d’apprenti porcher, il voit son seul cochon dont il a la charge s’évader à l’approche de l’armée du cavalier Cornu. Bien entendu ce n’est pas n’importe quel cochon puisqu’il connaît le futur et pour qui sait déchiffrer ses messages il dit des oracles.
Les aventures et mésaventures de Taram commencent dès qu’il a dépassé la limite autorisé du hameau. Il va entrer dans l’inconnu et nous aussi.
Je suis surprise que ce roman des années soixante soit toujours dans l’air du temps, notamment avec la présence de « morts-vivants » crées par le maléfique Arrawn. Il y a évidemment des sujets éternels tels que le voyage de formation, la quête initiatique pour montrer sa bravoure, sa valeur, la destinée et les épreuves qui sont liées. L’amitié et la solidarité vont jouer un grand rôle dans cet apprentissage de la vie.
Taram va d’abord commencer son initiation avec un adulte mais c’est en compagnie de deux compagnons de son âge (et un d’âge indéterminé) qu’il va devoir se découvrir et découvrir le monde. La fougue de la jeunesse va leur faire entreprendre de périlleux voyages, on agit avant de réfléchir et on dit ce que l’on pense sans filtre. Tous les personnages son des apprentis dans un domaine différent.
Le texte n’est pas dénué d’humour, il y a des situations cocasses voire rocambolesques, des quiproquos. Les ados s’envoient des piques à tout va. J’ai adoré la « lyre » !
J’ai adoré retrouver des thématiques qui me sont chères, les éléments, le château ( et autres représentations de maisons). On va retrouver la forêt avec ces mystères et ses frayeurs. Les passages souterrains et les « renaissances » que ce soit par la terre ou l’eau… Je ne développerez pas ces sujets là pour ne pas déflorer l’histoire.
On retrouve dans ces aventures de la magie et des épreuves physiques et morales.
Ce premier épisode trouve une conclusion à cette première aventure. Mais il reste bien des mystères en suspens et il n’a pas terminé sa formation. La suite donc dans le prochain épisode !
C’est un roman j’aurais aimé lire plus jeune et que je suis heureuse de découvrir aujourd’hui en tant que lectrice de littérature de l’imaginaire. J’ai réalisé dès les premiers chapitres que c’est de ce roman que c’était inspiré Disney pour son dessin animé « Taram et le chaudron magique » que j’avais adoré en son temps et dont il doit me rester une cassette VHS dans le grenier !
Je remercie Babelio et les Éditions Anne Carrière de m’avoir permis de découvrir cette histoire.
Article précédemment publié sur Canalblog
Qui en parle ?
Ping : Les Chroniques de Prydain T3 Le Château de Llyr | L'Atelier de Ramettes 2.1