Nicolas Maleski
Éditions Harper Collins, janv. 2020, 250 p., 7,50€
Mes Lectures Harper Collins

4e de couv. :
Gisèle est vétérinaire de campagne, Franck s’est voulu écrivain. Il est désormais père au foyer. Pas de méprise, ce statut est une source intarissable de joie. Car en plus de lui assurer un temps précieux auprès de ses filles, il le dispense de côtoyer ses semblables.
Hormis la fréquentation de quelques soiffards, cyclistes tout-terrain ou misanthropes à mi-temps comme lui, Franck Van Penitas peut se targuer de mener une existence conforme à son tempérament : ritualisée et quasi solitaire. Son potager en est la preuve, où aucun nuisible susceptible d’entraver ce rêve d’autarcie ne survit bien longtemps. Franck traque la météo et transperce à coups de bêche les bestioles aventureuses.
Jusqu’à ce jour où une lettre anonyme lui parvient, révélant l’infidélité de sa femme.
Face à un événement aussi cataclysmique que banal, n’est pas Van Penitas qui veut. Accablement ? Coup de sang ? Répartition des blâmes ? Très peu pour lui. Franck a beau être un garçon régulier, il n’en est pas moins tout à fait surprenant et modifier son bel équilibre n’entre guère dans ses vues. Son immersion en territoire adultérin, le temps d’un été, prendra l’allure d’un étrange et drolatique roman noir conjugal.
Ma chronique :
J’ai lu en début d’année « La science de l’esquive» que j’avais bien aimé, je découvre maintenant son premier roman.
J’adore cette couverture qui est assez inquiétante avec ce lierre qui envahi la chaise. Quant au titre je vous laisse imaginer ! En fait d’entrée le lecteur est mis en condition.
La nature ne va pas jouer un rôle protecteur dans cette histoire, c’est plutôt le côté isolement et sombre. Différents champs lexicaux ne font que renforcer cette première impression.
Nous retrouvons ici un personnage masculin à plusieurs facettes. Une part inquiétante et une autre de « loser ». Le rôle de la femme est à l’inverse des stéréotypes.
On se rend vite compte que la famille ne fonctionne pas positivement. Il y a un malaise.
Dès le premier chapitre on comprend que rien ne va plus dans ce couple. Petit à petit on en apprend d’avantage. C’est très progressif. On sent très vite une violence contenue, sous-jacente. On se dit que cela ne va pas aller en s’arrangeant.
C’est un roman très prenant, inquiétant, grinçant. Il joue avec la banalité du quotidien. Le jardin. la maison.le supermarché etc. Pour que le lecteur s’identifie à cette vie de province. Et pour mieux le perturber.
Cette deuxième lecture d’un roman de Nicolas Maleski confirme que j’aime beaucoup son écriture et son regard acide.
Une nouvelle fois il joue avec les différents , des genres littéraires et entraine le lecteur dans les méandres de l’esprit humain qui se complique la vie !
Je remercie les Éditions Harper Collins de leur confiance.
article précédemment publié sur Canalblog
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