Dominique Brisson
Éditions Syros, janv 2019, 270 p., 16,95 €
Mes lectures Syros

4 e de couv. :
Rêve ou réalité ? Qui ment et qui dit vrai ? Une expérience intime et sensorielle inoubliable, à la lisière du fantastique.
Pendant quelques mois, quelques années peut-être, la réalité du monde se détraque. De nombreux jeunes changent brusquement de personnalité, oubliant qui ils ont été jusque-là. Des coccinelles se mettent à tomber par grappes entières, tandis que le ciel acquiert une couleur étrange. Puis certains adultes se volatilisent du jour au lendemain, sans laisser d’explications. Aireine, alors adolescente, voit tous ses repères disparaître : Pourquoi sa mère semble-t-elle si lointaine ? Qu’arrive-t-il à sa meilleure amie ? Peut-elle faire confiance à son nouvel amour ? La jeune fille décrit dans son journal cette période troublée. Des décennies plus tard, Achelle, son arrière-petite-fille, hérite de ce journal et part en quête de la vérité. Jusqu’au bout d’elle-même.
Ma chronique :
J’ai découvert l’écriture de Dominique Brisson avec son roman « une vie merveilleuse », un roman bouleversant. Et ce fut le début de ma collaboration avec les éditions Syros. C’est donc avec émotion que je découvre « Les yeux d’Aireine ».
Je trouve la couverture de ce roman très belle. On entre dans l’histoire rien qu’en la détaillant.
C’est un roman en quatre partie. Avec des types de narrations différentes et des histoire très singulières. Des chapitres assez courts, parfois juste un paragraphe. On n’a pas le temps de s’ennuyer on se laisser transporter par l’histoire.
Un roman étonnant qui nous embarque dans l’univers de l’adolescence mais en d’autres temps. Le temps voilà ce qui m’a marqué, cette façon de nous faire revivre plusieurs vies dans des temps indéterminés. On ne se rend pas compte tout de suite qu’on est dans une dystopie. On note quelques étrangetés dans la narration, puis une touche de ce qui pourrait être un scène fantastique, avant de réaliser qu’on est dans une scène futuriste.
Ce qui m’a intrigué et intéressé dans la première partie ce sont les annotations à la fin de chaque chapitres. C’était surprenant de voir ses commentaires. On découvrira dans la deuxième partie qui les a écrites et pourquoi. On découvre ses histoires d’adolescents et des bouleversements qu’ils font subir.
Dans la troisième partie on change de à nouveau de temps de narration. On découvre en fait la suite des premiers écrits. Je n’ai peu m’empêcher de penser à « Macha » de Jérome Leroy avec cette reconstruction dans la forêt.
Quand à la quatrième partie c’est la conclusion que je vous laisse découvrir.
Ce roman m’a plu mais j’aurai aimé que certaines parties soient plus développées. Il y a un côté elliptique qui fait le charme de cette dystopie jeunesse. Il y a de nombreux personnages mais certains ne font l’objet que d’un paragraphe.
Il y a des passages inquiétants sur les effets secondaires de « l’épisode ».
Une nouvelle fois Dominique Brisson traite entre autre sujet celui du suicide et des conséquences sur la fratrie.
Amitié .folie. mémoire .vieillissement. sang. pureté . Tant de pistes de réflexion…
Le rôle de la famille est perverti par ce qui se passe. Elle ne joue plus le rôle de protecteur, bien au contraire. C’est assez déstabilisant pour les personnages.
Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.
NB : Il se trouve que parfois pendant ma lecture j’ai envie de noter des idées, généralement je les retravaille pour ma chronique. Lorsque j’ai écrit cette chronique je n’ai pas retrouvé mes notes… elles sont apparu aujourd’hui (31 janvier) et j’ai eu envie de partager mes premières impressions :
Dès le titre on devine que les yeux et le regard vont jouer un rôle. Il se trouve qu’en même temps que je lisais ce roman, j’en ai lu un autre qui sortait le même jour chez Syros ; « Dix minutes sur le vif » où le regard a aussi un rôle important. Y aurait-il dans l’air des ondes qui donneraient aux auteurs l’envie de parler de cela chacun à sa façon ? Le vieillissement et la beauté sont aussi des points communs.
Je trouve la couverture de livre très belle avec ce petit côté inquiétant que l’on découvre dans la narration. Cette narration à la première personne nous permet de voir les événements avec le point de vue d’Aireine. Des chapitres courts qui se terminent par les annotations entre croché, qui nous indiquent que ces textes qui constituent la narration on été archivés, étudiés, commentés. J’aime beaucoup ces incises qui utilisent un autre registre de langue, plus « clinique ». Il y a a une belle histoire d’amitié entre Aireine et Elie, supportera t-elle les changements de société ? Il y a une belle histoire d’amour naissante, aura t-elle le temps d’éclore ? Il y est question de liens entre frère et sœur.
Qui en parle ?
Sur ce blog vous pouvez lire la chronique de :
« Une vie merveilleuse » de Dominique Brisson

Article précédemment publié sur Canalblog