Les enfants de l’eau noire

Joe R. Lansdale

Trad. Bernard Blanc

Éditions Denoël, Sueurs froide, sept 2015, 353 p., 21,90€

Folio

Mes lectures Denoël  

B26603

4e de couv. :

Texas, années 1930. Élevée dans la misère au bord de la Sabine, qui s’écoule jusqu’aux bayous de Louisiane, May Linn, jolie fille de seize ans, rêve de devenir star de cinéma. Un songe qui s’achève brutalement lorsqu’on repêche dans le fleuve son cadavre mutilé. Ses jeunes amis Sue Ellen, Terry et Jinx, en rupture familiale, décident alors de l’incinérer et d’emporter ses cendres à Hollywood. May Linn ne sera jamais une star, mais au moins elle reposera à l’endroit de ses rêves… 
Volant un radeau mais surtout le magot d’un hold-up, la singulière équipe s’embarque dans une périlleuse descente du fleuve, le diable aux trousses. Car non seulement l’agent Sy, flic violent et corrompu, les pourchasse, mais Skunk, un monstre sorti de l’enfer, cherche à leur faire la peau. Quand vous décidez de faire vôtres les rêves d’un autre, ses pires cauchemars peuvent aussi profiter du voyage…

Ma chronique :

L’histoire commence fort. Le ton est donné d’entrée mais ensuite j’ai trouvé les cent premières pages trop lentes. Je pense que c’est une façon de mettre en condition le lecteur bien montrer que les lieux sont propices à la stagnation avec parfois des précipitations et des tempêtes.

J’ai dernièrement lu un roman, « Ouragan » de Laurent Gaudé, qui se passait aussi dans la tourmente avec ses zones humides et pauvres. La coïncidence veut qua dans ses deux cas bien que 70 ans les séparent on voit la place des « noirs » dans les états du sud des États-Unis. J’étais donc dans de bonnes prédispositions.

On découvre ses jeunes gens qui arrivent à l’âge où les différences sociales deviennent des barrières. Nous avons la jeune noire révoltée, le jeune homosexuel, la jeune fille qui devient désirable. Il leur reste un côté idéaliste et essaient d’avoir des valeurs morales au milieu de cette société décadente.

Ces trois adolescents de 16-17 ans qui  sont pourtant confrontés au manque de moyens, à l’analphabétisme, l’alcoolisme, la violence depuis leur naissance mais ils vont découvrir qu’ils n’ont pas atteins le fond…

Ils vont croiser la route de gens pétris de culpabilité avec des cas de conscience.

La mère alcoolique, le prédicateur avec un lourd passé, des migrants victimes de la grande dépression, des flics pourris, un tueur en série, la vieille psychopathe etc.

Heureusement, le rythme va s’accélérer et j’ai pratiquement lu d’un trait la traque, la tempête et autres mauvaises rencontres… il y a tout de même des gens qui viennent aider.

L’intrigue policière est plus que secondaire.

Il n’y a pas de famille idyllique tout part à vau-l’eau !

En conclusion j’ai bien aimé ce roman, d’autant qu’il aborde un des thèmes que j’affectionne, celui de l’eau… mais ça c’est une autre histoire.

On retrouve quelques références à Mark Twain avec ce voyage en radeau sur l’eau, ses enfants livrés à eux même.

Cela m’a aussi fait penser aux romans de Louise Erdrich.

C’est l’Amérique des petites villes perdue où ont prend des libertés avec les règles et les lois.

Il y a toute la thématique du voyage initiatique. Sortir de l’enfance mais ont-ils eu une enfance ? En quoi croient-ils encore ? Comment voient-ils l’avenir ? Tout cela sur fond d’eau noire et sombre.

Je remercie les Editions Denoël pour leur confiance.

Denoel
1% rentrée 2015

Précédemment posté sur Canalblog

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