#Bleue

Florence Hinckel

Syros, Soon, 29 janv. 2015, 255 p., 16,95 €

Mes Lectures Syros

4 e de couv :

Depuis la création de la Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle, la souffrance psychologique n’a plus cours. Il suffit de se faire oblitérer, et on ressort comme neuf ; seul un point bleu à l’intérieur du poignet garde la trace de cette douleur effacée. L’intervention est obligatoire pour les mineurs. Les adultes, eux, ont le choix. Le jour où sa petite amie Astrid se fait renverser par une voiture, le jeune Silas est aussitôt emmené par les agents en combinaison jaune. Le lendemain, lorsque ses parents viennent le chercher, le garçon se sent bien. Tout n’est-il pas pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Ma chronique :

La couverture du roman nous mets déjà dans l’ambiance :Astrid, les points bleus et la main en position « STOP » ! et ce bleu froid qui vous glace.

Ce roman qui met en scènes des adolescents est aussi une lecture pour adulte, elle aborde des sujets très intéressants : hyper connexion, la société ultra protectrice et les expériences médicales dont on ne mesure pas forcément les conséquences, la religion et le libre arbitre tout est hyper contrôlé.

C’est une société qui nous ressemble à ceci près que l’État est omniprésent ainsi que la science. Ce qui est effrayant dans le dystopies c’est que c’est justement si proche de notre vie.

Par exemple : beaucoup de jeunes sont accro aux réseaux sociaux, toujours près à déballer leurs humeurs du jour, etc. Dans ce roman c’est obligatoire et très envahissant au point de ne plus laisser le temps aux gens de réfléchir. Tendons nous vers cela ?

Florence Hinckel semble pousser  des sujets d’actualité vers leur paroxysme. Par exemple, elle parle de la crise, tout le monde vit cela actuellement mais là elle laisse entrevoir les dérives qui peuvent avoir lieu.

Le rythme de l’histoire est assez vif, on sent bien le crescendo dans l’émotion. On suit Silas dans sa découverte des émotions qu’il n’avait jamais ressenties. Et cela s’arrête et nous laisse sans voix. On enchaîne avec une seconde partie qui ressemble à « on rembobine le film » et on revoit ce qui est sensé être la même histoire mais vu par Astrid. Elle aussi on va vivre ses sensations qui sont aussi intenses, mais différentes. La troisième partie est le « après ». Tous les personnages présents depuis le début ont changé. Plus rien n’est pareil, plus moyen de faire marche arrière et de tout effacer. Florence Hinckle a su développer sur les thèmes abordés. Le déroulement de l’histoire enrichis les sujets et dévoile peu à peu cette teinte bleue.

C’est un roman qui va plaire aux ados, avec leur côté idéaliste, leurs sentiments exacerbés. Je les vois bien s’identifier à ces jeunes gens. En tant qu’adulte on peut aussi s’identifier aux adultes de l’histoire, ceux qui ont cru avoir bien fait, ceux qui ne voulait pas ça même s’ils étaient pour le projet initial. J’ai vraiment été emportée dans l’histoire, dans cette terrible société !

Je me demandais comment cela allait finir…. La fin est bien construite même si elle m’a paru rapide car je m’étais attaché aux personnages. Mais on ne pouvait pas s’éterniser non plus.

Je remercie les éditions Syros pour la découverte d’une auteure dont j’ai bien envie de découvrir les autres ouvrages.

Qui en parles ?

Les lectures de Mylène : ici

Article précédemment publié sur Canalblog

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