Les femmes n’aiment pas les hommes qui boivent

François Szabowski

Aux Forges de Vulcain, 2011, 281 p.

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT AUX FORGES DE VULCAIN / LIBFLY

4 e  de couv :

Les femmes n’aiment pas les hommes qui boivent suit les aventures rocambolesques d’un jeune homme qui, convaincu par les idées de son temps que l’homme n’obtient sa dignité que par le travail, décide de réussir par tous les moyens à décrocher un emploi, aussi abrutissant soit-il. Sa bêtise et sa mesquinerie, doublées d’un art consommé de l’intrigue, provoquent une série de catastrophes qui l’amènent à revoir ses ambitions à la baisse, et le poussent in fine à explorer tout l’éventail du parasitisme, en profitant sans scrupule de la naïveté de son entourage. Portrait d’un Candide à l’innocence feinte, Les femmes n’aiment pas les hommes qui boivent est le tome 1 du roman-feuilleton Le Journal d’un copiste, dont il regroupe les 180 premiers épisodes.

Ma chronique :

J’ai décidé de participer à cette nouvelle aventure avec Libfly car je découvre toujours de nouveaux écrivains et des maisons d’éditions. D’autant plus qu’il y a une interactivité entre l’éditeur, l’écrivain et les lecteurs, d’où l’intérêt de participer aux forums de Libfly. C’est une expérience très particulière pour la lectrice cachée derrière son livre et son écran.

En temps normal un titre pareil ne m’aurait pas donné envie. En le voyant je me serais dit encore un témoignage sur la maltraitance conjugale, les sujets trop documentaire ne m’attirent pas. Mais, en regardant de plus près on voit qu’il s’agit bien d’autre chose.

Il y a derrière ce titre une telle évidence qu’on se dit se n’est pas possible de donner un titre pareil et effectivement un second degré est nécessaire pour tourner les pages. Quand à l’improbable illustration en couverture : un âne !!! « No comment ! ».

Une petite particularité dans la mise en page c’est que le texte semble être décalé vers le haut et donc quand on prend le livre en main les pouces en bas (pas sur les côtés) on ne cache pas les dernières lignes. C’est juste un détail. Pour les autres questions typographiques l’éditeur s’explique dans le forum dédié.

La composition est originale. Au départ, les 180 épisodes ont vu le jour sur le net, alors on est à la croisé du journal intime, du roman épistolaire et des chroniques d’humeur. Je dis chapeau à l’auteur pour avoir trouvé un titre à chaque épisode. Ce fameux titre de « chapitre » est déjà tout une histoire à lui tout seul. Si on s’amuse à les décortiqués on découvrirait derrière la pensée du jour, une série de sentences, d’aphorismes, de thèmes de pensées qui pourraient être un exercice de style pour atelier d’écriture. Ce qui était amusant aussi ce sont les résumés tous les 10 épisodes. Après avoir vécu les événements « en direct » on a le narrateur qui prend du recul et qui résume les faits à sa façon, ce qui donne lieu à des réactions du lecteur, du moins moi je me dis à chaque fois « mais quel toupet il a» on a envie de dire à son voisin « Tu as vu ça ? » bien sûr la personne à côté de vous n’est pas en train de visualiser la scène alors vous gardez vos réflexions pour vous !

Les personnages principaux sont François et Clémence, la trentaine, un couple improbable.

Ce François est un être qui pourrait faire pitié s’il n’était pas aussi bête et méchant. Il est à lui tout seul la mauvaise fois incarnée. Par exemple, il est à la source d’un drame mais ça retombe sur un autre, eh bien il finit par croire que c’est l’autre qui a vraiment fait la mauvaise action.

La première partie aurait pu faire à  lui tout seul un recueil : « François et le monde du travail de copiste ». Mais on enchaîne avec « François garde malade soigne Clémence dépressive ou le monde des cafés». « François écrivain », « François et Clémence à Paris »…

Ce François vit de drôles d’aventures, il adore séquestrer les gens et quand il les relâche il est même pas inquiété, il arrive à tourner la situation en sa faveur. Il paraît un peu crétin mais finalement pas tant que ça. Il a parfois un langage assez vieillot, ex : « relation adultérine ». Je ne l’aime pas ce personnage. Il me donne envie de lui donner des claques… le plus important pour un personnage c’est de nous faire réagir.

François a l’esprit retors lorsqu’il a une idée en tête. Il ne veut pas être un écrivain qui utilise l’imagination mais pour ce qui est des plans machiavéliques il n’en manque pas !

Et Clémence qu’est-ce qui lui a pris de s’attacher à lui ? Elle aussi à l’air gourde mais pas tant que ça et elle va reprendre le dessus… en partie grâce à François.

Je dis ça mais de leur couple improbable vont naître des scènes nous font bien rire.

C’est le genre de livre dont on voudrait citer des passages, mais hors du contexte ce n’est pas sur que l’on fasse rire.

Certaines descriptions sont minutieuses : « Je l’ai [Christian ] réveillé et j’ai voulu le prendre dans mes bras mais il avait du mal à sortir du sommeil, et ce n’est qu’au bout de plusieurs bourrades que son visage a fini par s’ouvrir, comme une feuille roulée en boule qu’on aurait défroissée. Ses yeux étaient petits et clairs au fond des orbites, mais quand il m’a reconnu il a poussé un grognement de joie et s’est redressé pour me serrer dans ses bras. Son odeur était forte et je lui ai demandé ce qui s’était passé et ce qu’il faisait là. »

Conclusion : ce roman est une belle découverte tant dans le fond que la forme. Un auteur à suivre et pourquoi pas la suite des aventures avec« Il n’y a pas de sparadraps pour les blessures du cœur ». J’ai été réceptive à l’humour de cet auteur…

Je remercie Libfly et les Éditions Aux Forges de Vulcain pour ce partenariat.

A bientôt pour une autre découverte des éditions « Aux Forges de Vulcain ».

challe100

Article publié précédemment sur canalblog

Malheureusement Libfly n’existe plus.

Une réflexion au sujet de « Les femmes n’aiment pas les hommes qui boivent »

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